"Aujourd'hui, ce chiffre est passé à 240 millions et pourrait atteindre 4055 millions en 2050", estime l'OIM dans son rapport annuel sur les migrations dans le monde.
Ces prévisions sont calculées sur la base d'une progression des flux migratoires similaires à celles enregistrée ces 20 dernières années. Le rapport constate que la crise économique a ralenti l'émigration dans de nombreuses parties du monde, mais elle n'a pas pour autant stimulé les retours. En outre, ce ralentissement des migrations prendra fin avec "la relance de l'économie et l'expansion du marché de l'emploi", note l'OIM. La "hausse spectaculaire" du nombre de migrants calculée par les experts de l'OIM sera provoquée, entre autres, par l'augmentation considérable de main-d'œuvre dans les pays en développement où les offres d'emploi devraient stagner.
Dans les pays les moins avancés, la population active devrait ainsi passer de 2,4 milliards en 2005 à 3 milliards en 2020 et 3,6 milliards en 2040. Au même moment, la main-d'oeuvre dans les pays industrialisés devrait plafonner aux alentours de 600 millions jusqu'en 2050.
Ce creusement des écarts entre "l'offre et la demande de travail à l'échelle mondiale" poussera toujours plus de travailleurs des pays pauvres à chercher du travail dans les pays les plus riches, prévoit l'OIM.
Les flux migratoires seront également dynamisés par les changements environnementaux, surtout dans les régions moins développées, même si les rapports entre "les deux phénomènes sont complexes et encore impossibles à prévoir", constate le rapport.
AFP/VNA/CVN