"Il faut nous libérer des déficits pour maintenir les taux (d'intérêt) à un niveau aussi bas que possible", a déclaré M. Fillon dans son discours de politique générale, passage obligé après un remaniement gouvernemental.
Les investissements d'innovation grâce à un grand emprunt émis en début d'année d'une part, et "de l'autre, la rigueur budgétaire pour réduire nos déficits, c'est là l'équilibre de notre politique économique", a expliqué le Premier ministre.
À un moment où la zone euro traverse une grave crise de la dette, marquée par le sauvetage de l'Irlande après celui de la Grèce, la France entend réduire son déficit de 7,7% en 2010 à 3% du PIB en 2013, a-t-il réaffirmé devant l'Assemblée nationale. Celle-ci a voté sans surprise en fin d'après-midi la confiance au gouvernement.
"Tous ces efforts sont concentrés autour d'un choix politique que nous assumons, le choix de la vertu budgétaire, au nom de notre indépendance", a insisté le chef du gouvernement. Il a affirmé qu'il n'y aurait "plus de dépenses publiques supplémentaires pour relancer la croissance".
Pendant 45 minutes, il a détaillé les grandes lignes de la fin du mandat de Nicolas Sarkozy avant la présidentielle de 2012. "Nous allons continuer à réformer", a-t-il promis. Il a confirmé qu'il engagerait "une réforme profonde de la fiscalité du patrimoine" et promis qu'il n'y aurait pas de hausse des impôts.
Autre grand chantier : une réforme de la prise en charge des personnes âgées. Elle s'accompagnera d'une concertation plus large sur l'ensemble de la protection sociale.
AFP/VNA/CVN