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Fabrication d'une décoration de Noël au Centre international d'art verrier à Meisenthal (Moselle). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les métiers d'art et savoir-faire d'exception regroupent "les activités de production, de création ou de restauration dont le coeur est la maîtrise de gestes et de techniques permettant la transformation de la matière" (ébéniste, tailleur de pierre, céramiste, maroquinier, tisserand...).
"Il y a des entreprises de luxe dans ce périmètre mais aussi des entreprises du patrimoine, de l'artisanat de proximité", a expliqué Xavier Long, directeur général adjoint de l'Institut pour les savoir-faire français.
Selon l'étude, intitulée "Les Eclaireurs : mesurer le poids économique des entreprises des métiers d’art et des savoir-faire français ", dont les données portent sur 2023, ces entreprises représentent 27% de l'industrie manufacturière, 11,5% de la construction et du bâtiment, 18,5% des activités arts, spectacles et activités récréatives, 5,5% des activités scientifiques et techniques et 2,5% du commerce.
Il s'agit à 96,8% de de microentreprises (moins de 10 personnes) et essentiellement basées hors de la région parisienne qui ne représente que 20,5% des sièges sociaux.
La Nouvelle-Aquitaine est spécialisée dans le secteur du cuir, l'Occitanie sur le marché de la musique, l'Ile-de-France et l'Auvergne-Rhône-Alpes sont spécialistes des métaux précieux et des pierres précieuses, la Normandie et le Centre-Val-de-Loire sont axés sur la restauration du patrimoine et la région PACA sur la céramique.
L'étude met l'accent sur la valorisation de ces métiers et savoir-faire, priorité de 51% des dirigeants des entreprises interrogées. La transmission des entreprises est également un enjeu alors que 37% des dirigeants sont âgés de plus de 55 ans.
"Derrière la transmission d'entreprise, il y a aussi la transmission des savoir-faire", souligne Xavier Long.
"En raison des difficultés auxquelles les petits ateliers sont confrontés (manque de temps, de financement, difficulté administratives), le recours à l'alternance est faible", souligne le rapport. Parmi les entreprises employeuses, davantage en capacité d'accueillir un alternant que les indépendants, 63% n'ont pas d'apprentis et 86% n'ont pas d'alternant en contrat de professionnalisation.
L'étude a été menée par l’Institut pour les savoir-faire français en partenariat avec le Comité Colbert (qui regroupe les grands noms français du luxe), le ministère de la Culture, la Fondation Bettencourt Schueller, et Terre & Fils, et réalisée avec l’appui technique de Xerfi Specific.
AFP/VNA/CVN