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Le Parlement européen à Bruxelles, le 11 avril 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec un déficit public prévu à 6,2 % du PIB en 2024, la France se classe parmi les plus mauvais élèves de l'UE, juste devant la Roumanie. Ce chiffre dépasse largement la limite des 3% fixée par les règles européennes, mettant Paris sous pression des marchés financiers et de Bruxelles.
Le ministre des Finances, Antoine Armand, a annoncé un plan de 60 milliards d’euros pour 2025, combinant coupes budgétaires et nouvelles taxes, comme celles sur l’électricité. Ces mesures sont vivement contestées, notamment par Marine Le Pen, cheffe de file des députés du Rassemblement national, qui menace de voter une motion de censure contre le gouvernement.
La Commission européenne a cependant validé le scénario français d’un retour progressif à un déficit de 2,8% d’ici 2029, jugeant la trajectoire budgétaire crédible. En 2025, le déficit devrait être réduit à 5%. Cette approche "plus ambitieuse que les attentes de Bruxelles", selon Andreas Eisl de l’Institut Jacques-Delors, reste à concrétiser dans un contexte politique fragile.
Par ailleurs, la France figure parmi huit pays soumis à une procédure de déficit excessif. Si les objectifs ne sont pas atteints, elle risque des sanctions financières inédites. Ce défi teste la capacité du gouvernement à équilibrer discipline budgétaire et stabilité politique.
AFP/VNA/CVN