>> Allemagne : la chute du marché des véhicules électriques se poursuit
>> Allemagne : l'inflation confirmée à 2% sur un an en octobre
Vue générale d'une ligne de production dans une usine Volkswagen à Emden. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Produit intérieur brut (PIB) de la première économie européenne a progressé de 0,1% entre juillet et septembre, par rapport au trimestre précédent, soit une révision en baisse de 0,1 point par rapport à la première estimation de l'institut Destatis.
L'Allemagne, engluée dans une crise de son modèle industriel, échappe grâce à cette hausse à une récession technique alors que le PIB du deuxième trimestre s'était contracté de 0,3%.
Les chiffres de vendredi 22 novembre ne sont cependant pas "le signe d'un rebond", plutôt la "confirmation que l'économie allemande est enlisée dans la stagnation", estime Carsten Brzeski de ING.
Elle a évité une récession estivale, "mais une récession hivernale se profile à l'horizon", ajoute-t-il.
"La performance économique de l'Allemagne fait au mieux du surplace, tout au plus peut-on se réjouir que la consommation privée évolue enfin un peu mieux", juge Jens-Oliver Niklasch de LBBW.
Selon l'institut Destatis, les dépenses de consommation globales ont soutenu la croissance entre juillet et septembre, avec une augmentation de 0,3% par rapport au trimestre précédent.
Dans la consommation privée, les ménages ont notamment acheté d'avantage de "produits alimentaires et de boissons" selon le communiqué.
Sur un an, la consommation globale augmente de 0,8%, dont une hausse sensible de la consommation publique (+2,5%) à cause de "l'augmentation des prestations sociales des communes et des assurances sociales".
En revanche, les exportations de biens et de service, traditionnellement pilier de la croissance, ont enregistré un net recul de 1,9% par rapport au deuxième trimestre, et de 0,3% sur un an.
Par rapport à l'année précédente, le PIB du 3e trimestre 2024, en données corrigées des variations de calendrier et de prix, chute de 0,3 %, la faute à "un jour ouvrable de plus" cette année par rapport à 2023, selon le communiqué.
"Il ne faut pas minimiser" la crise économique persistante en Allemagne, a averti vendredi le ministre des finances Jörg Kukies au journal Handelsblatt.
Selon lui, le pays doit s'améliorer sur "le potentiel de main-d'œuvre qualifiée, la débureaucratisation, les incitations fiscales à l'investissement et à la recherche et les prix de l'énergie".
L'économie allemande est à la traîne du reste des pays de la zone euro. Cette mauvaise conjoncture accentue l'impopularité du gouvernement d'Olaf Scholz qui prévoit un recul du PIB de 0,1% pour l'année 2024.
AFP/VNA/CVN