Les marchés boursiers mondiaux rechutent, affolés par la décision allemande

Les marchés ont de nouveau fortement chuté le 19 mai, et affolés par la décision soudaine de l'Allemagne d'interdire la vente à découvert sur certains produits financiers extrêmement spéculatifs.

Alors qu'elles s'étaient reprises le 18 mai, les Bourses européennes ont terminé en forte baisse dans des marchés toujours en proie à la nervosité. Paris a lâché 2,92%, Londres 2,81% et Francfort 2,72%. Madrid a reculé de 2,61%, Lisbonne de 1,92% et Milan de 3,45%.

Seule la Bourse d'Athènes a su limiter ses pertes, finissant sur une hausse de 0,44% après avoir dégringolé de 3,76% en cours de séance.

Les inquiétudes des investisseurs pesaient lourdement, après la décision annoncée le 18 mai de l'Autorité allemande des marchés financiers (Bafin) d'interdire certaines ventes à découvert (technique de spéculation à la baisse), et ce jusqu'au 31 mars 2011.

La Bourse de New York, qui avait été la première à réagir le 18 mai à cette annonce, a prolongé son recul : le Dow Jones a perdu 0,63% et le Nasdaq 0,82%.

Selon des analystes de la Commerzbank interrogés à Londres, les incertitudes sur le plan de sauvetage européen adopté il y a 10 jours amènent les marchés à conclure que cette interdiction "est un acte désespéré et que la crise de la dette en Europe pourrait encore s'aggraver".

La décision de l'Allemagne ne faisait d'ailleurs pas l'unanimité chez ses partenaires européens. La ministre française de l'Économie, Christine Lagarde, a ainsi estimé qu'il n'était "pas inutile" que certaines transactions "puissent continuer sans que soit interdite la vente à découvert", notamment "pour des besoins de liquidités".

En revanche, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a soutenu cette interdiction et invité les régulateurs européens à étudier une action concertée sur ce thème. "Des actions adoptées par d'autres autorités nationales, coordonnées au niveau européen, renforceraient les actions de chaque nation et ajouteraient de la valeur et du poids au message transmis aux marchés", a-t-il affirmé.

Ces différentes réactions n'ont pas été de nature à conforter les marchés, alors que la monnaie unique européenne poursuivait sa dégringolade. L'euro a chuté à son plus bas niveau depuis 4 ans à 1,2144 dollar, dans la nuit du 18 au 19 mai. Il est ensuite remonté, s'échangeant à 1,2412 dollar vers 20h45 GMT sur fond de rumeurs d'intervention de la Banque centrale européenne sur le marché des changes pour soutenir la devise.

AFP/VNA/CVN

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