JO-2020 : place à Riner et à l'athlétisme !

Cinq ans de préparation pour un défi gigantesque : Teddy Riner peut décrocher un troisième titre consécutif de champion olympique de judo, dans le berceau de son sport, tandis que l'athlétisme s'élance à son tour, vendredi 30 juillet aux Jeux olympiques de Tokyo.

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Teddy Riner avant son premier combat des Jeux olympiques de Tokyo, le 30 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

De ses premières ceintures reçues sur les tapis de l'Aquaboulevard à ses ippons travaillés sur ceux d'un club à deux pas du parc des Buttes-Chaumont, Riner, enfant de Paris et de la Guadeloupe, a emprunté des routes qui le mènent aujourd'hui au Nippon Budokan, le temple du judo.

Et il n'y a pas de meilleur endroit pour entrer dans la légende. Car c'est bien à un exploit que s'attaque le Français de 32 ans.

Dans l'histoire, un seul autre judoka, le Japonais Tadahiro Nomura, a réussi à devenir triple champion olympique. C'était dans la catégorie des moins de 60 kg, en 2000, 2004 et 2008.

Un exploit inédit dans le judo, tant chez les hommes que chez les femmes, et toujours unique.

"Ce serait douloureux de voir un Japonais perdre, mais je serais aussi heureux de voir Riner remporter le titre", avait déclaré Nomura, 46 ans, dans un entretien accordé fin juin.

Pour Riner, la tâche s'annonce complexe, car le géant s'avance dans l'incertitude, en raison d'une blessure contractée il y a cinq mois au ligament croisé du genou gauche, une blessure seulement révélée récemment.

"Au bout de moi-même"

"Bien sûr, de temps en temps, (mon genou) me fait mal, mais ça ne m'empêche pas de m'entraîner, d'aller au bout de moi-même", confiait Riner à propos de son genou.

Fragile n'est pas vraiment l'adjectif qui vient en tête au moment de décrire Teddy Riner, ses deux titres olympiques, ses dix couronnes mondiales, ses 2,03m et ses quelque 140 kg de muscles quand il est en configuration compétition.

À la mi-journée à Tokyo, tout va bien pour Riner. Après avoir débuté sa quête par un ippon sur l'Autrichien Stephan Hegyi, peu après 11h00 locales (04h00 en France), le Français a dominé par waza-ari l'Isralien Or Sasson, médaillé de bronze aux Jeux de Rio, que Riner avait alors dominé en demi-finales.

La suite s'annonce monstrueuse puisque Riner affrontera en quart de finale le Russe Tamerlan Bashaev, N°1 mondial et vice-champion du monde.

Chez les femmes, il ne faudra pas oublier non plus de suivre le parcours de Romane Dicko, engagée chez les + 78 kg. À 21 ans, la double championne d'Europe a ajouté en janvier dernier une victoire de prestige au Masters à son palmarès précoce.

Vendredi 30 juillet, l'autre grande actualité est marquée par les débuts de l'athlétisme, au stade olympique.

Orphelin de Bolt

L'athlète ougandais Joshua Cheptegei à Ostrava (République tchèque), le 19 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le sport olympique N°1, orphelin d'Usain Bolt et de son charisme, sera lui aussi fortement impacté par les restrictions sanitaires liées au COVID-19. Et les images vides des tribunes du stade olympique - même si les couleurs des sièges de l'enceinte peuvent habillement agir en trompe-l'œil - ne vont pas aider à soulever l'enthousiasme d'office.

Jeudi 29 juillet, l'élimination avant même le début de la compétition du perchiste américain Sam Kendricks, positif au COVID-19, a remis au goût du jour les craintes liées à une éventuelle contamination d'autres athlètes au village olympique.

La seule finale au programme de de ce premier jour - la première des 48 prévues jusqu'au 8 août - le 10.000m messieurs (20h30 locales, 13h30 en France), doit permettre de faire oublier ces aléas.

Patron du fond mondial depuis 2019, l'Ougandais Joshua Cheptegei est le champion du monde et recordman du monde (26 min 11 sec 00), et le grand nom de la première grande finale d'athlétisme de ces JO.

Parviendra-t-il à signer au Japon un doublé olympique 5.000m/10.000m, à l'image des dernières grandes figures des longues distances, Kenenisa Bekele (2008) et Mo Farah (2012, 2016) comme il l'ambitionne ?


AFP/VNA/CVN

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