La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton (droite) et son homologue pakistanaise Hina Rabbani Khar. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous sommes face à une menace commune d'un ennemi commun, et nous devons, ensemble, affronter le terrorisme et l'extrémisme", a déclaré la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton devant la presse avant sa réunion avec son homologue pakistanaise Hina Rabbani Khar au département d'État. "Plus tôt ce mois-ci, j'ai désigné le réseau Haqqani comme organisation terroriste étrangère pour que nous puissions utiliser pleinement toute autorité légale disponible pour mettre fin à ses attaques meurtrières", a rappelé Mme Clinton.
Le gouvernement américain cherche un soutien auprès d'Islamabad alors qu'il s'efforce de mettre fin à une guerre menée pendant plus de dix ans en Afghanistan et qu'il presse Kaboul de démanteler les groupes d'insurgés sur son sol. Washington souhaite en particulier que soit éradiqué le réseau Haqqani, un groupe affilié aux talibans accusé de perpétrer des attaques meurtrières contre les forces américaines et d'autres forces sous commandement de l'OTAN en Afghanistan.
Opportunité unique de travailler ensemble
Mais les relations entre le Pakistan et les États-Unis sont au plus bas suite à une série d'événements, notamment le raid clandestin mené en mai 2011 par les forces spéciales américaines sur le sol pakistanais, lors duquel Oussama Ben Laden a été tué.
"Nous savons qu'il y a encore beaucoup à faire, mais je peux assurer au peuple pakistanais que les États-Unis restent attachés à cette importante relation, et que nous sommes confiants sur le fait que nous pouvons continuer à avancer ensemble, pas à pas, afin de réaliser nos objectifs stratégiques communs", a déclaré Mme Clinton, après avoir reconnu que les 18 derniers mois avaient été difficiles.
Pour sa part, la ministre pakistanaise des Affaires étrangères a, elle aussi, souligné qu'Islamabad et Washington faisaient face à un défi commun en Afghanistan. "Peut-être que la plus grande convergence d'intérêts que nous ayons aujourd'hui ne se situe pas dans le cadre bilatéral mais en Afghanistan, car l'Afghanistan représente aujourd'hui un défi commun pour nos deux pays", a déclaré Mme Khar.
Selon elle, les deux pays ont aujourd'hui une "opportunité unique" de travailler ensemble afin d'assurer qu'"on ne laisse aucun vide en matière de sécurité en Afghanistan", et que "le peuple afghan puisse décider de son propre avenir et vivre dans un pays souverain et indépendant, ce qui sera source de stabilité et de paix dans la région pour les trente prochaines années".
XINHUA/VNA/CVN