La ministre pakistanaise des Affaires étrangères Hina Rabbani Khar (gauche) et son homologue américaine Hillary Clinton, le 21 septembre à Washington. |
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"Les dix-huit derniers mois ont été très, très difficiles", a reconnu la ministre pakistanaise des Affaires étrangères Hina Rabbani Khar devant son homologue américaine Hillary Clinton, qui la recevait au département d'État.
Mais les deux pays font "mieux que ce qu'on aurait pu prévoir pour rebâtir un climat de confiance", a indiqué la ministre.
Les deux femmes se rencontraient le jour où le Pakistan a été le principal foyer de manifestations contre le film dénigrant l'islam, produit aux États-Unis. Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont mobilisées dans le pays, avec parfois des violences qui ont fait le 21 septembre 15 morts et plus de 200 blessés. Islamabad avait décrété cette journée fériée, baptisée "jour de l'amour du prophète".
Mme Khar a insisté auprès de Mme Clinton sur les "occasions à saisir pour (...) reconstruire de la confiance et se parler afin de répondre à des intérêts clairement partagés".
La chef de la diplomatie américaine lui a répondu que la priorité numéro un des deux pays était de "poursuivre la lutte antiterroriste pour assurer la sécurité des Américains et des Pakistanais".
Mme Clinton doit rencontrer le président pakistanais Asif Ali Zardari en marge de l'Assemblée générale de l'ONU la semaine prochaine.
Les relations américano-pakistanaises ont beaucoup souffert de l'opération unilatérale américaine contre Ben Laden en mai 2011 ainsi que des attaques ciblées par des drones américains à la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan.
Les deux pays ont renoué depuis qu'Islamabad a rouvert en juillet les routes d'approvisionnement de l'OTAN vers Afghanistan.
AFP/VNA/CVN