Les États-Unis bombardent des positions jihadistes en Irak

Les États-Unis sont directement impliqués en Irak pour la première fois depuis le retrait de leurs troupes en 2011 en bombardant des positions des jihadistes qui menacent le Kurdistan irakien et des milliers de chrétiens et Yazidis.

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Selon le porte-parole du Pentagone, deux chasseurs bombardiers ont frappé le 8 août vers 13h45 (10h45 GMT) une pièce d'artillerie mobile de l'État islamique (EI) qui avait visé des forces kurdes à Erbil. Quelques heures plus tard, d'autres raids ont visé "des terroristes" puis un convoi et un mortier près d'Erbil.

Des kurdes irakiens sur la route entre Kirkouk et Abril, se sont enfuis de la région de Bartala, après les affrontements entre Peshmergas et jihadistes, le 8 août.


Le département d'État a assuré que la décision prise par Barack Obama - un vigoureux opposant à l'invasion de l'Irak en 2003 - était juridiquement inattaquable car les frappes sont menées à la demande du Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki.
"Le gouvernement irakien et des responsables irakiens de tous les horizons, de tous les partis et de toutes les confessions nous ont demandé cet appui. C'est le principe qui est appliqué dans ce cas-là", a déclaré Marie Harf, porte-parole du département d'État.
La Maison blanche a précisé qu'aucune date de fin n'avait été fixée pour cette opération, mais a répété que les États-Unis excluaient d'envoyer des troupes au sol et de s'engager dans "un conflit militaire prolongé".
Le chef de l'armée irakienne, Babaker Zebari, a estimé que cet appui aérien allait permettre d'obtenir rapidement "d'énormes changements" sur le terrain.
"Les officiers de l'armée irakienne, les peshmergas (kurdes) et des experts américains travaillent ensemble pour déterminer les cibles", a-t-il expliqué, évoquant également des frappes américaines dans la région de Sinjar, à l'ouest de Mossoul et des opérations prévues dans "des villes irakiennes contrôlées par l'EI".

Corridor humanitaire


L'ONU cherche de son côté à établir un "corridor humanitaire" dans le Nord de l'Irak pour permettre d'évacuer les civils menacés.
La France s'est dite "prête à prendre toute sa part" dans l'aide aux populations civiles victimes des "exactions intolérables" de l'EI, tandis que le Royaume-Uni a annoncé des parachutages de vivres dans les prochaines 48 heures.
Les combattants de l'EI avaient encore marqué des points le 7 août avec la prise de Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak, suivie de celle du barrage de Mossoul, le plus grand du pays, qui contrôle l'alimentation en eau et en électricité de toute la région.
Depuis le 3 août, des dizaines de milliers de personnes ont fui face à l'avancée des jihadistes, qui ne sont désormais qu'à une quarantaine de km d'Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan, allié de Washington.
Après la prise de Qaraqosh et d'autres zones autour de Mossoul, le patriarche chaldéen Louis Sako a fait état de 100.000 chrétiens jetés sur les routes. le 3 août, la prise de Sinjar, bastion de la minorité kurdophone yazidie, avait déjà poussé à la fuite jusqu'à 200.000 civils selon l'ONU.

AFP/VNA/CVN

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