Les États-Unis espèrent une "reprise rapide" du processus de paix au Proche-Orient

L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, espère une "reprise rapide" des négociations israélo-palestiniennes, estimant que le soutien du président Barack Obama pousse à trouver un accord de paix.

Évoquant, au cours de sa première conférence de presse à Washington depuis sa nomination fin janvier, ses discussions préliminaires avec les divers responsables de la région, l'ancien sénateur américain a indiqué le 16 juin avoir "l'intention d'achever ces discussions très prochainement".

"Ce sur quoi nous concentrons nos efforts aujourd'hui, c'est la création d'un contexte pour la reprise et la conclusion rapide de négociations sérieuses", a-t-il déclaré.

"Pour aider à y parvenir, nous demandons à toutes les parties de prendre des mesures significatives", a noté M. Mitchell, citant le gel de la colonisation pour les Israéliens, le renforcement des capacités de sécurité pour l'Autorité palestinienne et des mesures de normalisation avec Israël pour les pays arabes.

"Nous sommes engagés dans des discussions sérieuses et intensives avec Israël et nos partenaires arabes traditionnels dans la région pour soutenir cet effort", a-t-il dit. "Nous sommes encouragés par les progrès que nous faisons dans ces discussions, bien qu'il reste beaucoup de travail à accomplir".

Interrogé sur le calendrier possible d'une reprise du processus de paix, il est resté vague, tout en indiquant qu'il souhaitait achever les discussions préliminaires "très bientôt".

"À mon avis c'est une question de semaines, pas de mois", a précisé M. Mitchell.

Les négociations de paix israélo-palestiniennes, relancées pendant la dernière année de la présidence de George W. Bush, se sont interrompues lorsque Israël a lancé fin décembre une guerre meurtrière contre le Hamas dans la bande de Gaza.

Elles n'ont pas repris depuis la formation d'un gouvernement conservateur en Israël dirigé par Benjamin Netanyahu, qui a accepté dimanche pour la première fois le principe d'un État palestinien.

M. Mitchell a néanmoins estimé que la paix était "possible", notant que l'attitude à l'égard des États-Unis dans la région était "totalement différente" depuis l'arrivée au pouvoir de M. Obama.

En outre, "la menace que représente l'Iran crée une situation unique dans l'histoire de la région, car elle établit la possibilité d'intérêts communs entre des pays qui ont longtemps été des adversaires", a-t-il ajouté.

Les pays arabes, notamment les monarchies sunnites du Golfe, redoutent tout autant qu'Israël la perspective d'un Iran chiite doté de l'arme nucléaire, ce qui lui permettrait d'étendre encore son influence dans la région.

Interrogé sur les conditions posées par M. Netanyahu à l'établissement d'un État palestinien, notamment la reconnaissance par les Palestiniens d'Israël comme "État juif", M. Mitchell a estimé qu'il s'agissait d'un objectif final et "non d'une condition préalable".

Quant à la démilitarisation d'un futur État palestinien, également demandée par le Premier ministre israélien, il a estimé que cet objectif n'était "pas irréconciliable" avec un État palestinien viable.

Mais il a réaffirmé la position américaine sur le gel des colonies juives dans les territoires palestiniens, qualifiant de "hautement inexactes" des informations de la presse israélienne faisant état d'un accord de l'administration américaine sur une croissance naturelle des colonies dans leurs limites géographiques actuelles.

AFP/VNA/CVN

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