Le sommet réunissant les présidents russe Dmitri Medvedev, chinois Hu Jintao, brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le Premier ministre indien Manmohan Singh a commencé vers 12h00 GMT à Ekaterinbourg, dans l'Oural, à 1.400 km à l'est de Moscou.
"Une coordination de ce type va nous permettre de mieux comprendre les positions de chacun, et de créer de nouveaux moyens, non conventionnels, pour résoudre les problèmes existants et réformer les relations financières internationales" a déclaré, à l'ouverture du sommet, M. Medvedev.
Le BRIC réclame, depuis le début de la crise mondiale, une refonte du système financier international et notamment une réduction de la suprématie du dollar.
La Russie a appelé ses partenaires à investir dans les obligations émises par chacun des pays du BRIC.
"Nous pourrions placer une partie de nos réserves non seulement dans des bons du Trésor américains et européens, mais aussi (...) dans des instruments financiers émis par nos partenaires", a dit Arkadi Dvorkovitch, conseiller économique du président russe, peu avant le début du sommet.
Le président brésilien a de son côté souhaité, dans une tribune publiée le 16 juin dans le quotidien espagnol El Pais, que le BRIC exerce "un leadership responsable dans le but d'aider à reconstruire un gouvernement mondial et un développement durable pour tous". Il y exige aussi des États développés un engagement à "réformer" le système financier international pour que puisse se faire entendre "la voix des pays en voie de développement".
Quelques heures plus tôt, toujours à Ekaterinbourg, lors du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS - Chine, Russie, Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizstan et Tadjikistan), l'économie était aussi au coeur des débats, et la question du billet vert a aussi été mise sur le tapis par Moscou.
La Chine a de son côté annoncé un crédit de 10 milliards de dollars pour les pays de l'OCS, afin de faire face aux conséquences de la crise.
Ekaterinbourg a aussi été le théâtre d'un vaste balai diplomatique, avec la venue du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, et la rencontre entre Manmohan Singh et le chef de l'État pakistanais Asif Ali Zardari, dont les relations étaient au point mort depuis les attentats de Bombay en novembre 2008.
AFP/VNA/CVN