>>Fruits et légumes bio, les cadeaux du Têt de la Chèvre
>>Déluge de promotions pour le Têt
Dès les premières lueurs du jour, Pham Tân Loi, surnommé M. Tam, du quartier d’An Phu Dông dans le 12e arrondissement, arrose activement ses plus de 400 pots de fleurs d’abricotiers pour qu’ils conservent leur humidité et ne s’épanouissent précocement. Après ça, il les taille et leur donne une allure.
Pham Tân Loi est très occupé de donner de l’allure à ses abricotiers à l’approche du Têt. |
L’abricotier, partie de la vie
Le jardin d’abricotiers de M. Tam s’étend sur 1.200 m2. Cet homme a près de 40 ans d’expérience dans le métier. Il parle avec passion de ses souvenirs liés aux abricotiers. Jeune, par curiosité, il achète quelques petits pots pour s’essayer à leur culture. C’est la passion pour cet arbre. «Il y a des moments, je suis fatigué et j’ai envie d’abandonner le métier. Mais ce n’est pas possible parce que j’y pense tout le temps, à mes arbres, même en mangeant, et j’en rêve aussi», confie-t-il.
Dans un premier temps, pour créer un bel abricotier d’une forme originale, ce cultivateur recherche de beaux pieds communs auxquels il greffe une bouture d’abricotier de variété précieuse. Parce qu’il prend de l’âge, il préfère aujourd’hui les arbres de petite taille. «Bien que plus petits et de moindre valeur, ils nécessitent des soins tout aussi minutieux. En revanche, ils sont plus faciles à vendre, notamment auprès des personnes de revenus modestes», explique Pham Tân Loi.
«Mais le premier problème du cultivateur, c’est de parvenir à la floraison juste au moment du Têt traditionnel, et tout l’art de ce métier dépend de la maîtrise des caprices du temps», insiste-t-il. D’après cet homme, chaque cultivateur a sa propre méthode. Mais, l’épanouissement précoce ou tardif dépend de la manière dont on lui donne de l’eau pour conserver son humidité, ainsi que des épandages d’engrais pour augmenter sa résistance aux insectes.
Un métier à risques
Nguyên Chi Công soigne un grand abricotier. |
Chaque année, deux ou trois mois avant le Têt, les cultivateurs commencent à se préoccuper des voleurs. L’année dernière, M. Tam a perdu sept pieds de plusieurs dizaines de millions de dôngs de valeur. Cette année, il vient d’être dépouillé de trois autres. Par ailleurs, les soins des abricotiers commandés ne sont pas faciles, toujours selon M. Tam. «Il y a deux années, dans mon jardin, un arbre précieux qu’un client m’avait confié en soin a été volé. Il m’a demandé d’en chercher un similaire, mais tous mes efforts sont demeurés vains. J’ai dû le dédommager et lui offrir en outre un arbre précieux».
Comme M. Tam, Nguyên Chi Công, dans l’arrondissement de Thu Duc, est occupé à soigner ses plus de 1.500 abricotiers, dont des dizaines de grande taille d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dôngs. Ce cultivateur doit embaucher chaque année une dizaine de saisonniers pour s’en occuper sous sa direction. Son jardin n’est pas menacé par les voleurs, mais par des inondations. L’année dernière, tous les abricotiers sont submergés par la rupture de la digue. M. Công et ses travailleurs ont dû faire l’irrigation de l’eau potable pour sauver les arbres. «Si l’abricotier absorbe de l’eau sale, ses racines meurent et ses feuilles tombent», partage-t-il.
Maintenant, dans son jardin, Chi Công possède des dizaines de pieds d’abricotiers de grande valeur, c’est-à-dire de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de millions de dôngs, dont un de plus de 300 millions de dôngs, qui sont déjà tous réservés. «Après retour de l’abricotier de chez le client, je dois lui redonner de l’allure pour l’année suivante». Toujours selon lui, «s’occuper un abricotier, c’est comme s’occuper d’un enfant. Il faut lui consacrer du temps».
Pour M. Công, M. Tam, et tant d’autres cultivateurs, la plus grande joie est de recevoir les félicitations de ses clients. «Le raffinement du pied d’abricotier montre qu’il a bien été soigné pendant beaucoup d’années. Ce qui le rend d’autant plus précieux», affirme M. Tam.
Quê Anh/CVN