>>Nouvelle attaque de drone américain, trois membres d'Al-Qaïda tués au Yémen
Des forces loyalistes montent la garde dans un quartier résidentiel d'Aden, au Yémen, le 30 mars. |
Un kamikaze au volant d'une voiture piégée a foncé sur un barrage militaire dans la banlieue ouest de Moukalla alors que quasi-simultanément un deuxième faisait exploser sa voiture contre un autre point de contrôle de l'armée dans le centre de la ville, a ajouté le commandant de la 2e région militaire, le général Faraj Salemine.
Cinq militaires ont été tués dans les deux attentats, a-t-il dit en citant un bilan provisoire des attaques qu'il a attribuées à "des terroristes".
Les jihadistes du groupe État islamique (EI) et d'Al-Qaïda, pourchassés par les forces gouvernementales, restent actifs dans le sud et le Sud-Est du Yémen où ils ont profité de la guerre qui oppose depuis mars 2015 les troupes loyalistes aux rebelles pour intensifier leurs actions.
Moukalla, ville de 200.000 habitants, avait été reprise le 24 avril par les forces gouvernementales à Al-Qaïda qui l'avait administrée pendant un an.
Mais les jihadistes conservent une forte présence et contrôlent toujours plusieurs localités dans la province du Hadramout.
Depuis sa reconquête en avril, Moukalla a été frappée par une série d'attentats meurtriers.
Fin juin, 42 personnes, dont deux civils, ont péri dans cinq attentats ayant visé des militaires dans la ville et qui ont été revendiqués par l'EI.
En mai, un double attentat suicide revendiqué par l'EI avait coûté la vie à 47 policiers.
Les États-Unis, un allié du Yémen dans la lutte antijihadistes, considère Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) comme la plus dangereuse des branches du réseau jihadiste.
Plusieurs attaques de drone américain ont tué ces dernières années de nombreux membres d'Al-Qaïda au Yémen.
Washington a reconnu le 7 mai la présence d'un "très petit nombre" de soldats américains au Yémen pour aider les forces yéménites et la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite à chasser Al-Qaïda de Moukalla.