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Une immense ferveur a régné à Kerbala, la grande ville sainte chiite située à 110 km au Sud de Bagdad et qui a été épargnée par les attaques, contrairement aux précédentes années, durant ces célébrations.
Foule de chiites rassemblée pour la commémoration de la fête de l'Achoura à Kerbala, le 4 novembre. |
Vêtus de blanc, des centaines d'hommes ont ouvert la procession du "tatbeer" en se frappant la tête ou en se flagellant jusqu'au sang en signe de deuil. Ils ont été suivis par une marée humaine composée aussi de femmes et d'enfants vêtus de noir qui se pressaient devant les mausolées de l'imam Hussein et de son demi-frère Abbas, en se frappant également la tête.
"Plus de trois millions" de fidèles ont pris part au rituel de l'Achoura à Kerbala mardi 4 novembre, a indiqué le lieutenant-général Othmane al-Ghanimi à la télévision d'État.
Les pèlerins pleuraient leur martyr, le petit-fils du prophète Mahomet assassiné en 680 par les troupes du calife omeyyade Yazid, durant la bataille de Kerbala. Selon la tradition, l'imam Hussein a été décapité et son corps mutilé, ce que de nombreux fidèles commémorent par des actes d'auto-flagellation.
Faisant face depuis juin à une offensive de l'EI qui s'est emparé de vastes pans de territoire en Irak, les autorités, jugeant la menace plus grande cette année, avaient renforcé leur dispositif de sécurité pour l'Achoura, en faisant appel à plus de 25.000 soldats et policiers et 1.500 miliciens chiites.
Le nouveau gouvernement du Premier ministre chiite Haidar al-Abadi et ses forces, qui peinent à regagner le terrain perdu aux jihadistes, semblent avoir réussi le test, aucun attentat n'ayant été signalé lors des célébrations mardi 4 novembre.
AFP/VNA/CVN