Les Bourses occidentales crispées par la situation au Moyen-Orient

Les Bourses mondiales ont fini en baisse jeudi 3 octobre, sous pression face à la nette hausse des prix du pétrole après une déclaration du président américain, Joe Biden, disant être "en discussions" avec Israël sur d'éventuelles frappes contre les installations pétrolières iraniennes.

>> Wall Street termine proche de l'équilibre, aidée par de bons chiffres de l'emploi

>> La Bourse de Paris a fini stable malgré les tensions entre Israël et l'Iran

>> Wall Street clôture en baisse, inquiète de la situation au Moyen-Orient

Des courtiers du parquet de Wall Street à New York. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 5,03%, pour clôturer à 77,62 USD. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en novembre, a lui pris 5,15%, à 73,71 USD.

En Europe, les principaux indices ont terminé en repli en raison des incertitudes géopolitiques au Moyen-Orient.

La Bourse de Paris a fortement reculé de 1,32%, Milan de 1,50%, Francfort de 0,78%, tandis que Londres a mieux résisté, ne lâchant que 0,10%, soutenue par la hausse de ses valeurs pétrolières comme Shell (+1,61%) et BP (+0,57%).

L'escalade militaire entre Israël d'une part, l'Iran et le Hezbollah d'autre part, "est directement liée à l'augmentation des prix de l'énergie, l'Europe étant un importateur net d'hydrocarbures", explique Sophie Chauvellier, gérante chez Dorval AM.

La situation est "susceptible de faire perdre l'Europe en compétitivité et d'amener à une détérioration de son économie", a-t-elle poursuivi. Cette région est "plus vulnérable que les États-Unis sur ce volet, car les Américains sont auto-suffisants ou presque".

À Wall Street, également tourmentée par la situation au Moyen-Orient, mais dans une moindre mesure, le Dow Jones a abandonné 0,44%, l'indice Nasdaq 0,04% et l'indice élargi S&P 500 0,17%.

"On craint une escalade, on a donc un marché (..) qui est un peu réticent à l'idée d'étendre ses activités tant qu'il n'y aura pas plus de clarté sur la situation", a expliqué Patrick O'Hare de Briefing.com.

La place américaine a également gardé un oeil sur une série d'indicateurs publiés jeudi, dont l'indice ISM d'activité dans les services qui a grimpé à 54,9% en septembre, contre 51,5% en août.

Vendredi 4 octobre, les marchés seront très attentifs à la publication du rapport gouvernemental sur les créations d'emplois en septembre aux Etats-Unis, secteurs privé et public confondus.

"Ce rapport devrait contribuer, dans une large mesure, à façonner les attentes du marché concernant le rythme et l'ampleur de la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed)", a avancé M O'Hare.

Automobile : les perspectives s'assombrissentLe constructeur automobile Stellantis a lâché 4,09% à Paris, après que Barclays a dégradé sa note sur le titre. "Nous nous sommes trompés sur Stellantis, en étant trop lents à reconnaître son problème de stocks aux Etats-Unis et l'érosion de ses parts de marché dans l'UE et aux États-Unis", ont écrit les analystes de la banque, soulignant au passage que "les actions sont en baisse de 41% depuis le début de l'année".

Presque toutes les valeurs du secteur ont reculé en Europe: Volvo a cédé 3,35%, Porsche 3,89%, Continental 3,27%, Mercedes-Benz 1,22%, BMW 1,55%, Volkswagen 1,57%, Renault 2,05% et Aston Martin 3,32%.

Ces titres affichent de très fortes baisses depuis le début de l'année, car les perspectives de tout le secteur s'assombrissent en raison de la baisse de la demande pour les véhicules électriques et de la concurrence des acteurs chinois sur ce segment.

Le dollar domine à nouveauLe dollar poursuivait son avancée jeudi 3 octobre, entraîné par un changement de perspective des cambistes, qui voient la Réserve fédérale américaine (Fed) plus ferme que prévu et les autres grandes banques centrales plus accommodantes, sur fond d'aversion pour le risque.

Le Dollar Index, qui compare la devise des États-Unis à un panier de six devises, est monté jusqu'à 102,1, au plus haut depuis un mois et demi.

Le "greenback" - l'un des surnoms de la monnaie américaine - a aussi frôlé le seuil symbolique de 1,10 USD pour un euro.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top