>>JO-2020: les les basketteurs français voient triple et peuvent voir loin
>>JO-2020 : Américaines et Lettons premiers ambassadeurs en or du basket 3x3
>>Basket : une Team USA amoindrie, mais au potentiel offensif redoutable aux JO
La Française Valériane Vukosavljevic (droite) lors du match de groupes des Jeux de Tokyo contre les États-Unis, le 2 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après la victoire du Japon plus tôt aux dépens du Nigeria (102-83), les Bleues n'avaient plus que trois options pour rester en vie dans le tournoi : battre Team USA pour se classer deuxièmes du groupe B ou perdre par moins de 15 unités pour finir parmi les deux meilleures troisièmes. Dernière possibilité, un revers plus sévère les aurait mis en balance avec l'Australie qui joue en soirée contre Porto Rico.
Il n'en est finalement rien car les Françaises ont rempli la seconde condition, sur le parquet de la Super Arena de Saitama. Celle qu'espérait la sélectionneuse Valérie Garnier, même si une victoire eût été retentissante face à des Américaines invaincues en compétitions internationales depuis septembre 2006.
"Ça a dû surprendre quelques personnes de nous voir si heureuses à la fin, même si on a perdu. C'est vrai qu'à la fin, chaque panier était important des deux côtés. On l'a fait (...) en face de nous on avait les meilleures joueuses du monde", a réagi à chaud Iliana Rupert sur France 4. Les Bleues peuvent être satisfaites de leur performance, car elles ont bien tenu tête aux Américaines, même si elles ont en effet semblé sur la brèche en toute fin de rencontre.
Mortes de faim
Trente-sept minutes plus tôt, c'est en mortes de faim qu'elles sont entrées dans ce match, se battant sur toutes les balles et imposant une défense coriace à leurs adversaires, bien que globalement dominées à l'intérieur, notamment par A'ja Wilson (22 pts). Tant et si bien qu'elles ont fini en tête à la marque à la fin du premier quart-temps (22-19), dans le sillage d'Endy Miyem particulièrement agressive (15 pts au total).
Puis Team USA, également portée par Breanna Sewart (17 pts, 7 passes, 7 rbds) a pris les commandes. Mais les Bleues se sont accrochées à leur wagon et bien qu'accusant six longueurs de retard à la pause (50-44), elles sont revenues animées des mêmes intentions au retour du vestiaire et ont même repris les devants au début du quatrième quart-temps grâce à un panier de Valériane Vukosavljevic (72-71).
Les neuf dernières minutes furent donc plus difficile, moins en verve offensivement en dépit du réveil de Sandrine Gruda (12 pts), les Françaises n'ont pas pu suivre le rythme imposé par les Américaines. Mais après un shoot derrière l'arc miraculeux d'Alexia Chartereau (10 pts), en guise de ballon d'oxygène, ce sont leurs vertus défensives qui les ont récompensées à l'image de cette interception de l’indispensable Gabby Williams, sa sixième du match (10 pts, 5 rbds également).
"Les filles sont contentes, elles savent qu'elles ont fait un beau match. Après la défaite face au Japon c'était difficile de s'imaginer qualifiées. La leçon du premier tour fait que cette joie laisse vite place à la concentration sur les quarts", a commenté Garnier.
Elle sait qu'à présent, c'est une tout autre compétition qui va démarrer à partir de mercredi 4 août et la France, finaliste frustrée de l'Euro il y a un mois et demi, battue par la Serbie sur la dernière marche, peut encore croire à l'obtention d'une médaille. Elle connaîtra tard en soirée l'identité de son adversaire en quarts, probablement l'Espagne, la Belgique ou la Chine.
AFP/VNA/CVN