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Des barbelés fixés sur les grilles entourant le Capitole, le 14 janvier à Washington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous sommes inquiets sur les risques de violences lors des nombreuses manifestations prévues dans les prochains jours à Washington et devant les bâtiments gouvernementaux dans les États" qui pourraient attirer des manifestants armés, a déclaré jeudi 14 janvier le directeur du FBI, Christopher Wray.
Lors d'un point de situation avec le vice-président sortant Mike Pence, M. Wray a évoqué "un nombre important de discussions inquiétantes sur internet".
"Actuellement nous surveillons des appels à des manifestations armées et des actions d'ici l'investiture" dont il faut évaluer lesquelles sont des menaces sérieuses, a-t-il dit.
La police et l'armée ont été assaillies de critiques pour leur manque de préparation lors de la manifestation des partisans du président sortant le 6 janvier. Plusieurs centaines d'entre eux avaient envahi le Capitole, semant le chaos au sein du temple de la démocratie américaine. Au moins cinq personnes sont mortes lors de ces violences.
L'assaut a entraîné la mise en accusation au Congrès mercredi 13 janvier de Donald Trump pour "incitation à l'insurrection". Les dix élus républicains ayant voté en faveur de cette inculpation bénéficient d'une protection rapprochée.
"Des collègues se déplacent désormais avec des escortes armées", a expliqué jeudi 14 janvier sur MSNBC l'un d'eux, Peter Meijer. "Nous pensons que des gens pourraient tenter de nous tuer".
Selon un récent rapport interne du FBI, cité par les médias américains, un "groupe armé identifié" se prépare à "prendre d'assaut" des bâtiments gouvernementaux dans les 50 États américains et dans la capitale dans les jours prochains et jusqu'à l'investiture du président démocrate.
Le FBI évoque notamment la mouvance d'extrême droite Boogaloo, qui prône la guerre civile pour renverser le gouvernement, et cite des menaces crédibles dans les États du Michigan et du Minnesota.
Plusieurs États ont pris des mesures de précaution en mobilisant des forces de l'ordre supplémentaires pour protéger le siège de leur gouvernement.
À Washington, la capitale fédérale, 21.000 Gardes nationaux, soit plus de militaires qu'en Irak et en Afghanistan combinés, seront mobilisés pour l'investiture, a indiqué jeudi 14 janvier le général Daniel Hokanson, chef du bureau de la Garde nationale au Pentagone.
Dissuader la population
La mission des réservistes est limitée à un soutien logistique à la police et ils ne seront autorisés qu'"en dernier recours" à procéder eux-mêmes à des interpellations, selon le ministère de la Défense.
Sécurité renforcée autour de la Maison Blanche avant l'investiture. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Autre signe de l'inquiétude des autorités, ces soldats ont été armés.
Donald Trump a aussi affirmé mercredi 13 janvier avoir été mis au courant sur des "menaces potentielles" concernant des manifestations "dans les prochains jours, à Washington et dans le pays".
Le président sortant a appelé ses partisans au calme, soulignant le droit des Américains à manifester pacifiquement. "Il ne peut pas y avoir de violence, de violation de la loi et de vandalisme", a-t-il martelé.
Dans la capitale américaine ainsi que dans les États voisins du Maryland et de Virginie, les autorités font tout pour dissuader la population d'assister à la cérémonie d'investiture qui se déroulera sur les marches du Congrès.
Les rues du centre-ville étaient jeudi 14 janvier quadrillées par la police et barrées par de hautes grilles, parfois surmontée de barbelés comme autour du Congrès, et des blocs de béton.
Le trafic automobile et les transports en commun seront aussi affectés par les mesures de sécurité renforcées.
Les autorités envisagent également de fermer au public la grande pelouse du National Mall, où des milliers de visiteurs se pressent habituellement pour l'investiture.
L'offre d'hébergement sera aussi limitée avec la fermeture probable de certains hôtels, a estimé mercredi 13 janvier la maire démocrate de Washington, Muriel Bowser.
La plateforme de location de logements de particuliers Airbnb a pour sa part annoncé mercredi 13 janvier l'annulation et le blocage des réservations à Washington pendant la semaine de l'investiture.
Et la compagnie arienne Delta a averti jeudi 14 janvier que les passagers en partance pour la capitale ne pourraient pas transporter une arme dans leurs bagages en soute à partir de samedi 16 janvier.
AFP/VNA/CVN