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Si sa nomination est confirmée par le Sénat, William Burns deviendra le premier diplomate de carrière à diriger la CIA. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec Avril Haines, désignée pour devenir coordinatrice du renseignement national, cet ancien diplomate de carrière de 64 ans qui a servi sous des présidences démocrates comme républicaines aura la lourde tâche de tourner la page de l'administration de Donald Trump. Le président sortant a en effet constamment méprisé, voire contredit, ses agences de renseignement, en niant ou minimisant par exemple l'ingérence russe dans l'élection de 2016 qui l'a porté à la Maison Blanche. Et il a aussi été accusé de vouloir politiser ces institutions en nommant des fidèles à leur tête.
Si sa nomination est confirmée par le Sénat, William Burns deviendra le premier diplomate de carrière à diriger la CIA, puissante agence du contre-espionnage américain forte de 21.000 employés. Ce n'est ni un politique, ni un militaire, ni un homme du sérail du renseignement, comme la plupart de ses prédécesseurs.
"Bill Burns est un diplomate exemplaire avec des décennies d'expérience sur la scène mondiale pour garder notre peuple et notre pays sûrs", a affirmé Joe Biden dans un communiqué. "Il partage ma conviction profonde que le renseignement doit être apolitique", a ajouté le président élu qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier. Les démocrates et un grand nombre de spécialistes de la politique étrangère américaine ont salué ce choix.
Mais il a aussi été applaudi par des élus républicains, comme l'influent sénateur Lindsey Graham, qui a annoncé sur Twitter qu'il soutiendrait la nomination "remarquable" de ce "diplomate chevronné", "figure respectée au sein de la communauté du renseignement". Il doit succéder à Gina Haspel, directrice de la CIA depuis 2018, qui elle-même avait remplacé Mike Pompeo, l'un des plus fidèles des trumpistes, lorsque le président républicain l'avait nommé secrétaire d'État.
Diplomate pendant 33 ans, notamment comme ambassadeur des États-Unis en Russie de 2005 à 2008, William Burns avait pris sa retraite du corps diplomatique en 2014 avant de présider la Fondation Carnegie pour la paix internationale, un cercle de réflexion sur les relations internationales.
AFP/VNA/CVN