Le président et le Premier ministre pakistanais avaient déjà assuré l'Inde de "toute leur coopération" dans l'enquête. Islamabad avait ouvert sa propre enquête et procédé à une vague d'arrestations dans les milieux islamistes dans ce cadre, mais c'est la première fois que le Pakistan reconnaît, à ce niveau de l'État, que son territoire a été utilisé pour préparer les attaques.
L'Inde, qui a déjà affronté son voisin et rival pakistanais dans 3 guerres, multiplie les accusations, affirmant même que les services de renseignement pakistanais ont participé à la préparation des attaques coordonnées qui ont fait 174 morts (dont 9 des 10 assaillants) du 26 au 28 novembre à Bombay. "L'incident s'est produit en Inde et le complot a été en partie ourdi au Pakistan", a déclaré à la presse M. Malik, qui fait office de ministre de l'Intérieur.
Islamabad n'a toutefois jamais nié les accusations de New Delhi selon lesquelles les attaques avaient été organisées et perpétrées par le Lashkar-e-Taïba (LeT), un groupe islamiste armé interdit au Pakistan, réfutant seulement toute implication de ses services de renseignement.
Les autorités pakistanaises avaient même lancé leur propre enquête à la demande de l'Inde et arrêté des dizaines de dirigeants et membres d'une organisation caritative proche du LeT, dont elles ont fermé les locaux.
AFP/VNA/CVN