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"On va modifier le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale avec une somme de 130 millions d'euros" pour les maisons France Santé, a déclaré jeudi 30 octobre M. Lecornu à l'occasion d'un déplacement à Carentan, dans la Manche.
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| Le Premier ministre Sébastien Lecornu, le 13 septembre 2025 à Mâcon. | 
| Photo : AFP/VNA/CVN | 
M. Lecornu avait annoncé le lancement de ces maisons France Santé lors de son premier déplacement en tant que chef du gouvernement à Mâcon, mais sans apporter jusque-là beaucoup de détails sur son projet.
Les maisons France santé seront des structures déjà existantes comme des maisons de santé (animées par des médecins libéraux) ou des centres de santé (où des médecins salariés exercent) qui recevront chacune un "forfait de 50.000 euros", a expliqué à Carentan M. Lecornu.
Selon une source gouvernementale, pour avoir le label France Santé devront satisfaire "au moins quatre critères essentiels" : présence garantie d'un médecin et d’une infirmière, pas de dépassement, ouverture au moins cinq jours par semaine et recevoir des patients envoyé par le 15/service d'accès aux soins.
"Les 50.000 euros pourront être employés pour venir protéger" les structures, "faire des travaux, embaucher une secrétaire médicale, pour venir accompagner l'arrivée d'un nouveau soignant, d'un kiné...", a-t-il indiqué M. Lecornu.
"Parfois ce sont des pharmacies qui constitueront la maison France santé parce que dans certains territoires ruraux, de toute façon, la seule présence que vous avez, c'est la pharmacie" a-t-il poursuivi.
"Je souhaite qu'on ait globalement 15 à 20 maisons France santé qui soient agréées d'ici à Noël par département" puis "on doit avoir une montée en puissance très rapide pour atteindre les 2.000 maisons", a-t-il indiqué.
De source gouvernementale, l'objectif est d'atteindre les 2.000 "d'ici l'été 2026" et 5.000 "d'ici 2027".
Le Premier ministre s'est déclaré favorable par ailleurs à ce que la discussion parlementaire "desserre un tout petit peu la pression sur les économies" en ce qui concerne les hôpitaux.
Le texte actuel, préparé par l'ancien gouvernement de François Bayrou, prévoit que les dépenses de l'hôpital (public et privé) augmentent de 2,4%, un montant jugé largement insuffisant par la fédération des hôpitaux publics (FHF). Elle estime qu'il entrainera en réalité pour eux la "plus forte baisse tarifaire" depuis une vingtaine d'années.
M. Lecornu a également défendu le principe du doublement des franchises médicales, recalé mercredi 29 octobre en commission des Affaires sociales à l'Assemblée. Mais il a indiqué que le gouvernement n'était pas hostile à élargir le nombre de personnes qui ne paient pas ces franchises.
Cette exemption concerne aujourd'hui, 18 millions de personnes (femmes enceintes, mineurs, titulaires de la complémentaire solidaire...), et le gouvernement "est ouvert" à "rehausser" éventuellement ce seuil, selon le Premier ministre.
AFP/VNA/CVN

