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Un miroir du télescope James Webb, sur une photo de la Nasa diffusée le 16 mai 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Présenté comme le "grand frère" du télescope Hubble, le JWST est une merveille de technologie développée pour un budget d'environ 10 milliards de dollars, qui a connu de nombreux retards dans son programme, notamment à cause de sa très grande complexité.
Construit aux États-Unis sous la direction de la NASA, il incorpore des instruments des agences spatiales européenne (ESA) et canadienne (CSA). Il doit être envoyé dans l'espace par une fusée Ariane-5 d'Arianespace, depuis le port spatial de Kourou en Guyane française.
"Nous sommes dans les temps pour commencer à placer le vaisseau dans un container afin de l'envoyer (depuis les États-Unis, NDLR) par transport maritime vers la fin août" en direction de Kourou, a dit le directeur pour la Science de la NASA, Thomas Zurbuchen, lors d'une conférence de presse virtuelle avec l'ESA, la CSA et Arianespace.
Le premier lancement possible était fixé jusqu'ici au 31 octobre. Une responsable d'Arianespace a indiqué que la date finale serait "communiquée seulement quelques semaines avant le lancement". Cette date "dépend d'une combinaison de différents facteurs", selon Beatriz Romero, responsable du projet JWST chez Arianespace, précisant que "la période de lancement s'étend jusqu'au début décembre".
Des inquiétudes sur le calendrier étaient apparues après des informations, mentionnées dans l'audit d'un organisme officiel américain, le GAO, sur des anomalies survenues au moment de la séparation de la coiffe, le cône qui abrite la charge utile d'Ariane-5, lors de deux lancements de satellites, réussis par ailleurs.
"L'origine de l'anomalie a été identifiée, des actions correctrices ont été prises", a assuré un responsable de l'ESA chargé des lancements avec Ariane-5. "Nous effectuons les derniers tests ces jours-ci", et le tout "ne mettra aucunement à risque le lancement du télescope", a ajouté Daniel de Chambure. Il a qualifié l'anomalie, sans la décrire, de "relativement mineure".
Le co-responsable scientifique du JWST, Pierre Ferruit, a pour sa part justifié les nombreux retards enregistrés dans le programme par le fait qu'il n'y a pas de droit à l'erreur : "Il n'y a pas de James Webb de rechange, donc un souci constant de notre part, c'est tester", a-t-il dit.
AFP/VNA/CVN