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Queue devant une station-service pour faire le plein à Colombo le 1er août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous estimions une contraction de 7 à 7,5%, mais à présent nous pensons qu'elle dépassera les 8%", a déclaré le gouverneur Nandalal Weerasinghe aux journalistes, à Colombo. Selon lui, l'inflation, qui a atteint 60,8% en juillet, culminera à "environ 65%" le mois prochain. Il a ajouté qu'une baisse progressive des prix devrait se produire en raison de la diminution de la demande et de l'amélioration de l'offre.
Le Sri Lanka, pays de 22 millions d'habitants, est ravagé par une crise économique historique, marquée par de sévères pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments, faute de devises pour financer les importations.
Les pénuries de carburant et d'électricité cette année ont affecté la croissance économique, conduisant à une contraction record, a expliqué M. Weerasinghe, ajoutant toutefois que les réserves des devises étrangères s'étaient améliorées grâce à de meilleures entrées et au ralentissement des importations.
"Nous sommes maintenant en mesure de financer les importations les plus essentielles telles que l'essence et le diesel ainsi que les médicaments", a précisé Weerasinghe, notant que l'activité économique devrait connaître une reprise l'an prochain.
Au plus fort de la pénurie de carburant au Sri Lanka, les automobilistes devaient attendre des jours et parfois des semaines pour faire un plein, mais un rationnement strict du carburant a raccourci les files d'attente.
L'île d'Asie du Sud a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards d'USD à la mi-avril et négocie avec le Fonds monétaire international (FMI) un éventuel renflouement. Le gouverneur a exprimé l'espoir de conclure un accord au niveau technocratique avec le FMI dans le courant du mois, avant de pouvoir parvenir à un accord officiel.
La restructuration de cette dette est une condition préalable à l'approbation par le FMI d'un plan de sauvetage. Une délégation du FMI est attendue à Colombo avant la fin du mois, selon le gouverneur.
Des mois de manifestations ont abouti à la démission du président Gotabaya Rajapaksa, accusé de mauvaise gestion, en juillet. Contraint de fuir à l'étranger, d'abord aux Maldives puis à Singapour, il est se trouve actuellement en Thaïlande. Des proches collaborateurs ont déclaré qu'il souhaitait rentrer instamment au Sri Lanka.
AFP/VNA/CVN