Washington
Le Sommet nucléaire se penche sur la menace jihadiste

L'attention des dirigeants mondiaux réunis à Washington pour un sommet sur la sécurité nucléaire glissera le 1er avril vers le groupe État islamique (EI), après s'être beaucoup concentrée le 31 mars sur la RPD de Corée.

>>Ouverture du Sommet sur la sécurité nucléaire à Washington

Sommet sur la sécurité nucléaire, le 31 mars à Washington.
Photo : Yonhap/VNA/CVN

Après les attaques de Bruxelles et de Paris, la Maison-Blanche est préoccupée par les capacités des Européens à contrer les risques d'attaques sur leurs grandes villes.

Le spectre d'une bombe sale plane dans les tous esprits : des jihadistes mettant la main sur des matériaux nucléaires, pour faire une "bombe sale", une explosion non-nucléaire mais disséminant des particules radioactives dans l'environnement.

Les craintes sur ce genre d'attaque ont été alimentées notamment par la découverte d'une dizaine d'heures de surveillance vidéo d'un responsable nucléaire belge par des membres du groupe État islamique.

Mais les discussions des dirigeants dépasseront le seul risque nucléaire.

Jeudi 31 mars, le président Obama a souligné le besoin d'augmenter la coopération transatlantique pour "identifier les attaques potentielles, couper le financement".

Le président Obama a rencontré en réunion bilatérale le président français François Hollande, ce dernier se félicitant de la "coordination de très haut niveau" entre les deux pays pour lutter contre les jihadistes.

Partage du renseignement

D'une manière générale, les pays engagés contre l'EI ont "fait de bons progrès pour accélérer les frappes aériennes et augmenter la pression" en Irak et en Syrie, a expliqué Ben Rhodes, l'un des principaux conseillers du président Obama.

"Mais nous pensons aussi qu'il est extrêmement important que nous travaillions à mettre au jour les projets d'attaque" en dehors d'Irak et de Syrie, "étant donné les efforts de l'EI pour évoluer vers plus d'attaques en Europe et dans d'autres parties du monde", a-t-il expliqué. Le partage du renseignement sera au cœur des discussions, a-t-il expliqué.

"Comment s'assurer que cela va le plus vite possible", et "comment mieux surveiller les combattants qui quittent l'Irak et la Syrie pour venir en Europe, mais aussi dans d'autres pays ?", a-t-il demandé.

Les représentants des six grandes puissances qui ont négocié l'accord sur le nucléaire iranien feront aussi sur le point sur l'application de l'accord par Téhéran, pour l'instant sans problème selon Washington.

Les discussions sur la sécurité nucléaire proprement dites comprendront notamment dans l'après-midi un échange autour d'un scénario fictif d'un incident de sécurité nucléaire, une première dans les quatre sommets de ce type réunis par l'administration Obama depuis 2010.

La journée s'achèvera par une conférence de presse du président américain.

Park Geun-Hye (gauche), Barack Obama (centre) et Shinzo Abe, lors d'une réunion tripartite, le 31 mars à Washington.
Photo : Yonhap/VNA/CVN

Le 31 mars, les échanges ont été notamment marqués par la RPD de Corée, l'épouvantail atomique qui inquiète toute la communauté internationale avec ses essais nucléaires et ses tests de missiles condamnés par l'ONU.

Le président Obama a reçu dans une réunion tripartite la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye et le Premier ministre japonais Shinzo Abe.

Les trois dirigeants ont promis de "se défendre" contre la menace atomique de Pyongyang. Ils se sont engagés à "mettre en œuvre les mesures fortes du Conseil de sécurité de l'ONU" prises le 2 mars, c'est-à-dire l'arsenal de nouvelles sanctions sans précédent contre Pyongyang.

Et le président Obama a également discuté de la RPD de Corée en bilatéral avec Xi Jinping, le président chinois.


AFP/VNA/CVN

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