>>Pakistan : un attentat suicide à Lahore fait 69 morts et 300 blessés
Des Pakistanais allument des bougies à Karachi le 28 mars en hommage aux victimes de l'attentat-suicide la veille à Lahore. |
Le pouvoir faisait face par ailleurs mardi soir 29 mars à un nouveau foyer de tension dans la capitale Islamabad, où les forces de l'ordre ont donné jusqu'à mercredi matin 30 mars à quelque 2.000 islamistes, rassemblés pour réclamer l'exécution d'une chrétienne accusée de blasphème, pour se disperser.
Après l'attentat de dimanche 27 mars les autorités avaient annoncé une vague d'opérations dans la ville d'origine du Premier ministre Nawaz Sharif et capitale du Pendjab, province gouvernée par son frère Shahbaz, accusé de laxisme envers les islamistes.
"Plus de 5.000 personnes ont été fouillées et interrogées, et la plupart ont été libérées, mais environ 216 ont été placées en détention le temps de recherches plus approfondies", a annoncé mardi 29 mars le ministre provincial de la Justice, Rana Sanaullah.
Des Pakistanais de confession chrétienne pleurent la mort d'un proche à Lahore dans l'attentat-suicide qui a fait 73 morts . |
S'exprimant devant la presse, il a ajouté que 56 opérations avaient été menées ces dernières 24 heures par la police, l'armée et les services du renseignement dans le Pendjab.
D'autres étaient en cours dans cette province, la plus peuplée du Pakistan, "contre des activistes religieux et des extrémistes", a-t-il ajouté, précisant qu'une équipe de cinq membres a été chargée de coordonner l'enquête sur l'attentat. Mais la branche des talibans pakistanais ayant revendiqué l'attentat, le Jamaat ul-Ahrar, a raillé le Premier ministre Sharif, par un tweet affirmant que la guerre était désormais "devant chez lui".
Le bilan de l'attaque a encore grimpé, atteignant 73 morts après le décès d'un garçon de 16 ans grièvement blessé, ont indiqué des médecins.
L'attentat du dimanche 27 mars de Pâques est le plus meurtrier perpétré au Pakistan cette année, et porte un coup sérieux aux nombreuses promesses d'embellie sécuritaire des autorités.