>>Les combats persistent en Syrie, menacent la trêve
>>L'armée syrienne déclare un cessez-le-feu national
>>Syrie : un cessez-le-feu avant le début de 2017, selon Ankara
Ruines à Douma, ville sous contrôle des opposants près de Damas, en Syrie, le 30 décembre 2016. |
En vigueur depuis quatre jours, la cessation des hostilités - la énième depuis le début de la guerre il y a près de six ans- doit ouvrir la voie à des négociations de paix fin janvier à Astana au Kazakhstan, sous l'égide de Moscou et de Téhéran, les parrains du régime, et d'Ankara.
Mais la trêve pourrait être menacée par la poursuite des bombardements du régime sur Wadi Barada, une région tenue par les rebelles à 15 km de Damas et où se trouvent les principales sources d'approvisionnement en eau potable pour les quatre millions d'habitants de la capitale et ses environs.
Depuis deux semaines, l'armée de l'air syrienne bombarde presque quotidiennement cette zone et les troupes du régime ont avancé lundi 2 janvier jusqu'aux abords d'Aïn al-Figé, importante source d'eau.
Dans cette région, deux civils ont été tués par des tireurs embusqués du régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Nouvelles négociations
Les bombardements et les combats sporadiques se multiplient depuis l'entrée en vigueur de la trêve jeudi à minuit 29 décembre. Lundi 2 janvier, deux civils ont été tués dans un bombardement du régime sur la ville opposante de Rastane, dans la province Homs (Centre), selon l'OSDH.
Pour donner plus de poids à son initiative de cessez-le-feu, la Russie a cherché et obtenu samedi 31 décembre 2016 un soutien - mitigé - du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a rappelé la nécessité d'appliquer "toutes les résolutions pertinentes de l'ONU".
Parmi elles figure la résolution 2254, qui prévoyait, sous l'initiative de Washington, une feuille de route complète de sortie de crise.
En pleine transition politique avant la prise de fonctions de Donald Trump, les États-Unis, soutiens de l'opposition au régime, n'ont pas été associés à cette dernière initiative, une première depuis le début de la guerre en mars 2011.
Les négociations d'Astana doivent précéder des pourparlers prévus en février à Genève. Les précédentes discussions intersyriennes n'avaient pu permettre un début de règlement du conflit qui a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés.