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Sorin Grindeanu, le nouveau Premier ministre roumain, lors d'une conférence de presse, le 28 décembre 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le président de centre droit a signé vendredi 30 décembre le décret portant sur la désignation de M. Grindeanu, 43 ans, proposé par la coalition formée des sociaux-démocrates (PSD) et de leur petit allié Alde, forts d'une solide majorité conquise lors des législatives du 11 décembre.
Le Premier ministre désigné a aussitôt annoncé qu'il demanderait l'investiture du Parlement dès le 4 janvier. "Nous comptons tenir la première réunion du gouvernement à 21h00 le soir du vote", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Si, depuis 1990, les Premiers ministres désignés sont traditionnellement présentés officiellement par le chef de l'État, M. Grindeanu a confié avoir reçu un simple texto de la part de M. Iohannis lui souhaitant "bon courage".
Alors qu'une liste de possibles ministres circule déjà dans les médias, il a indiqué que le choix appartenait aux "organes dirigeants" des deux partis membres de la coalition, laissant entendre qu'il aurait un rôle limité dans cette procédure.
Ministre des Communications dans un précédent exécutif social-démocrate, peu connu du grand public, cet informaticien a notamment travaillé dans l'administration locale de Timisoara (Ouest).
Le chef de l'État avait refusé mardi 27 décembre sans explication d'entériner la première proposition émanant des sociaux-démocrates, Sevil Shhaideh, quasi novice en politique, issue de la petite minorité turque de Roumanie, qui serait devenue la première femme musulmane à la tête d'un gouvernement d'un pays de l'UE.
Après avoir menacé le président d'une procédure de suspension, les sociaux-démocrates avaient accepté de faire une nouvelle proposition, affirmant qu'il s'agissait de leur "ultime" effort pour éviter une "guerre politique".