Le ramboutan vietnamien se vendra aux États-Unis

Le département américain de l'Agriculture vient d'autoriser l'importation de ramboutan cultivé au Vietnam, selon l'Institut de recherche en arboriculture pour le Sud (IRAS).

Cette nouvelle est très bien accueillie par les arboriculteurs et les entreprises de transformations de fruits exportés. D'après le directeur de cet Institut, Nguyên Minh Châu, pour l'exportation de ramboutan vers ce marché, "les arboriculteurs et les entreprises les plus expérimentés et disposant de bonnes infrastructures en la matière sauront répondre aux demandes techniques américaines". Il s'agit du rayonnement des fruits (légère irradiation qui allonge sensiblement la durée de conservation) qui doit être approuvé sur place par le pays exportateur et par l'APHIS (Animal and Plant Health Inspection Service), relevant du département américain de l'Agriculture.

Ce critère n'est pas trop difficile à remplir, parce que le pays possède deux établissements de rayonnement. "Un troisième sera même opérationnel au cours de ce mois", a affirmé un responsable de la compagnie An Phu, spécialisée dans le rayonnement des fruits du dragon exportés vers les États-Unis.

Selon Nguyên Thi Hông Thu, directrice de la Compagnie d'import-export des fruits de Chanh Thu, implantée dans la province de Bên Tre, l'une des localités où de larges surfaces sont consacrées aux plantations de ramboutan, sa société "coopèrera avec les arboriculteurs dans l'organisation de formations techniques, conformément au référentiel Global GAP, et dans l'amélioration de la qualité du ramboutan d'exportation". La société Chanh Thu a construit dans la province de Bên Tre une usine d'emballage répondant aux normes de VietGAP.

Selon l'IRAS, la culture du ramboutan se concentre dans les provinces de Dông Nai (Sud) avec 12.000 ha, et de Bên Tre avec 4.500 ha. Ce fruit est exporté vers la Chine, le Moyen-Orient et plusieurs pays asiatiques. L'IRAS collaborera avec les services compétents pour élargir les débouchés. Auparavant, le fruit du dragon, le pamplemousse, le mangoustan, la mangue, le longane... avaient aussi conquis des marchés très exigeants comme les États-Unis, la Chine et l'Union européenne. Selon les experts, l'exportation des fruits vietnamiens dispose de mêmes potentiels que les produits agricoles phares que sont riz, café et noix de cajou.

D'après le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, le Vietnam recense près de 800.000 ha de vergers, dont 270.000 ha dans le delta du Mékong pour une production annuelle de quelque sept millions de tonnes de fruits. En 2010, les exportations nationales de fruits et légumes ont rapporté plus de 471 millions de dollars, soit une hausse de plus de 33 millions de dollars sur un an.

Thuy Tiên/CVN

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