Assistance internationale : le Vietnam ne compte que sur un développement durable

Le Vietnam apprécie vivement les aides de la communauté internationale qu'il exploite de manière efficiente dans le seul but d'atteindre son objectif de développement qu'il fonde sur le triptyque croissance économique, protection de l'environnement et bien-être social. C'est ce qu'a rappelé Vo Hông Phuc, ministre du Plan et de l'Investissement, également vice-président permanent du Conseil national du développement durable, lors d'une interview accordée au journal Dâu Tu (Investissement).

Dans le cadre de l'appréciation des résultats de la précédente stratégie de développement socioéconomique, pourquoi qualité, efficience et durabilité du développement national ont été particulièrement soulignés ?

C'est pour souligner les tâches qu'il nous reste à mener, sans vouloir diminuer les progrès réalisés par le pays lors de ces dix dernières années. On peut affirmer sans crainte que durant l'application de notre stratégie décennale de 2001 à 2010, notre pays a su exploiter les opportunités afin de surmonter de nombreux problèmes pour finalement parvenir à de remarquables succès. Preuve irréfutable de ceux-ci, l'accession du Vietnam au statut de pays de revenu intermédiaire... Et de fait, plusieurs objectifs essentiels de cette stratégie ont été atteints. Nous avons bénéficié d'une croissance moyenne de 7,26% durant cette période, et le revenu per capita a atteint l'année dernière 1.168 dollars. La transition vers une économie de marché à orientation socialiste se poursuit de manière satisfaisante, et divers secteurs socioculturels ont abouti à d'importants résultats, ainsi en terme de lutte contre la pauvreté. La vie quotidienne de la population s'est notablement améliorée.

Cela dit, pour en revenir à votre question, ces acquis ne reflètent toujours pas les potentiels de notre pays. Ces succès ne peuvent occulter le fait que la qualité de notre croissance comme la compétitivité de notre économie sont toujours insuffisantes. L'environnement dans plusieurs localités est gravement pollué, et plusieurs problèmes socioculturels ne sont pas encore bien réglés. Dont acte !, le Vietnam en retire l'enseignement pour se préoccuper davantage de qualité, d'efficience et de durabilité de notre développement socioéconomique.

Dans cette optique, quels objectifs pour la période 2011-2020 ?

Ils figurent dans la Stratégie décennale de développement socioéconomique de cette période. Globalement, il s'agit d'un développement soutenu mais durable. Plus précisément, il s'agit d'harmoniser développement économique, développement culturel, progrès social, équité sociale, amélioration de la qualité de la vie quotidienne de la population, tout en protégeant l'environnement, d'autant qu'il nous faut prendre en compte une adaptation au changement climatique.

Autre point essentiel, s'efforcer de maintenir à la mieux stabilité sociopolitique, de renforcer la défense nationale, de garantir l'indépendance et protéger la souveraineté et l'intégrité de notre territoire. Pourquoi ? Car il s'agit d'une condition sine qua non d'un développement soutenu et durable de notre pays.

La question du financement est toujours une grande difficulté pour le Vietnam. En dehors des ressources domestiques et étrangères, que pense le gouvernement des aides publiques au développement (APD) ? Le fait que le Vietnam soit parmi les premiers des pays de revenu intermédiaire aura-t-il une influence sur celles-ci ?

Les APD, comme les capitaux domestiques et ceux étrangers ont largement contribué au développement socio-économique du pays. Le gouvernement affirme toujours que l'aide des investisseurs internationaux a une importante signification car elle permet d'accompagner le Vietnam dans son développement de son économie, de ses infrastructures, ainsi que dans l'amélioration du bien-être social. Actuellement, les bailleurs internationaux ont accordé plus de 64 milliards de dollars d'APD dont près de 30 milliards ont été décaissés. Dans la période 2006-2010, elles se sont élevées à plus de 31 milliards de dollars et leur décaissement a atteint 13,8 milliards de dollars, soit 16% au delà de l'objectif fixé. Ces données manifestent la confiance des bailleurs et partenaires du Vietnam, en particulier ceux de premier ordre, tels le Japon et la Banque asiatique de développement (BAD). Ensuite, compte tenu de ce que le Vietnam figure parmi les premiers pays de revenu intermédiaire, les aides non remboursables et les APD seront certainement revues à la baisse, c'est pourquoi nous préparons désormais un projet de la Stratégie sur les APD pour la période 2011-2015.

Que diriez-vous de l'emploi des APD par le Vietnam ?

Le Vietnam s'assure constamment de l'efficience des APD à travers transparence de leur gestion et emploi de ces capitaux. Les bailleurs internationaux, à l'occasion de leurs contrôles, ont particulièrement apprécié les efforts du Vietnam en ce domaine. Pour ne vous donner qu'un exemple, il y a peu, le président de la BAD, Haruhiko Kuroda, et le vice-président de la Banque mondiale pour la région de l’Asie de l’Est et du Pacifique, James Adams, ont insisté sur le fait que notre pays est parmi les premiers en terme d'effectivité de l'emploi des APD, et que plusieurs programmes et projets ainsi financés ont été bien réalisés.

Phuong Mai/CVN

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