Le quan ho séduit les jeunes sud-coréens

Dans le petit village de Diêm (Nord), berceau des chants alternés quan ho, des jeunes sud-coréens sont venus en novembre participer à l'embellissement du patelin et s'initier à cet art vocal récemment inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

Ils sont 16 à débarquer au village de Diêm, province de Bac Ninh. Ils font partie d'un groupe de 42 volontaires sud-coréens envoyés au Vietnam dans le cadre d'un programme du Centre de la jeunesse sud-coréenne pour les services et le développement. Leur mission : participer à des travaux d'assainissement de l'environnement, d'embellissement du paysage et découvrir la culture vietnamienne. Concrètement, ils balaient les allées, plantent des arbres, repeignent des bâtiments publics mais aussi organisent des échanges culturels avec des jeunes locaux...

"À peine arrivés à Diêm, nous avons ressenti une atmosphère très agréable. Les villageois nous ont accueilli à bras ouverts, et le soir, des artisans ont chanté devant le temple dédié au génie du +quan ho+", raconte Bae Tae Won, étudiant de l'Université de Bu Kyung. Avant son départ pour le Vietnam, il a écouté des CD de quan ho. "J'ai surtout été impressionné par+ Muoi Nho+ (Dix choses de mémorable). La musique et les paroles sentimentales m'ont ému jusqu'aux larmes", confie-t-il. Alors qu'il est train de repeindre les grilles de la classe maternelle, Bae Tae Won prend un pinceau et le tient comme un micro, puis commence à pousser la chansonnette sous les rires des enfants. En plus du quan ho, Bae Tae Won avoue aussi un faible pour la pipe à eau locale. "Bien que j'ai failli m'étouffer la première fois, j'adore son odeur âcre".

Quan ho, trot et samulnori

Informé de l'arrivée de ses compatriotes à Bac Ninh, Ahn Sung In, enseignant volontaire depuis un an dans un centre d'informatique à Hai Duong, n'a pas pu résister au plaisir d'aller à leur rencontre. Passionné de quan ho, il profite de cette occasion pour s'entretenir avec des chanteurs et chanteuses, et note soigneusement les paroles de quelques airs. "Elles sont vraiment belles ces chansons. Je veux en apprendre certaines par cœur. De retour au pays, je les présenterai à mes amis qui m'ont exprimé toujours dans leurs lettres leur soif d'en savoir plus sur la culture vietnamienne", confie-t-il. D'un air méditatif, Kim Ji Huyn, étudiant de l'École secondaire des arts de Peniel, constate que "le+ quan ho+ est aux Vietnamiens ce que le +trot+ (un genre musical original exprimant avec sensibilité les nuances de l'âme coréenne) ou le +samulnori+ (un genre de musique traditionnelle à percussion) est aux Sud-Coréens. Mais chanter le +quan ho+, ce n'est pas facile du tout".

Les 42 volontaires sud-coréens choisis pour cette mission au Vietnam ont tous un penchant pour les arts. "Nous avons choisi de venir ici parce que nous voulons découvrir ces chants classés depuis peu patrimoine culturel de l'Humanité", explique Ahn Jin Young, chef du groupe. Pour elle, "le Vietnam, c'est un pays riche en arts traditionnels".

Nghia Dàn/CVN

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