"La bonne nouvelle réside dans la progression de 13,5% de nos exportations, soit un rythme exactement identique à la croissance du commerce mondial en 2010", assure M. Lellouche, qui devait présenter le 8 février au matin à la presse les chiffres du Commerce extérieur.
Le secrétaire d'État précise que cette progression représente "environ 47 milliards d'exportations en plus sur un total de près de 392,5 milliards".
Mais "nous restons très dépendants de notre facture énergétique qui s'élève à 48 milliards d'euros et représente quasiment l'équivalent du déficit de notre balance commerciale", reconnaît-il, ajoutant que ce déficit "a atteint l'an dernier 51 milliards" d'euros. "Le commerce extérieur aura stimulé de 0,2 point notre croissance en 2010", poursuit M. Lellouche. "C'est bien mais très insuffisant comparé aux 126 milliards d'excédents allemands, qui accroissent de 1,1 point leur PIB". "Notre déficit hors énergie s'établit à 20 milliards (d'euros) l'an dernier, au même niveau qu'en 2009 (19,5 milliards)", rappelle-t-il. "Nous avons plusieurs problèmes structurels", analyse le secrétaire d'État. "Le premier est que trois secteurs seulement affichent un excédent commercial" (aéronautique, agroalimentaire et pharmacie). "En revanche, nous accusons de lourds déficits dans les biens d'équipement, les biens industriels et l'automobile".
M. Lellouche voit une "deuxième faiblesse" dans le fait que "nous sommes insuffisamment présents" dans les "pays émergents", notamment "par rapport à notre concurrent allemand", même si l'année passée les échanges commerciaux de la France vers le Brésil et la Chine ont progressé de 40% et vers la Russie de 24%. "Troisième faiblesse", selon lui, "le manque d'exportateurs" français. Pour y remédier, le secrétaire d'État affirme que "renforcer nos entreprises exportatrices doit devenir une priorité nationale". Il suggère une meilleure coopération des composantes du service public d'aide aux exportations (Ubifrance, conseillers du commerce extérieur, chambres de commerce ou régions) et assure que le gouvernement français va "beaucoup miser sur l'agroalimentaire". Enfin, il n'hésite pas à appeler les grandes entreprises à un "sursaut de patriotisme économique national".
AFP/VNA/CVN