Le président égyptien Mohamed Morsi. Photo : AFP/VNA/CVN |
La presse officielle chinoise a relevé le fait que M. Morsi a choisi la Chine pour sa première visite d'État hors du monde arabe, estimant que cela marquait une volonté du Caire de rééquilibrer ses relations diplomatiques. La visite de Mohamed Morsi en Chine montre que l'Égypte "entend faire comprendre qu'elle va diversifier son portefeuille de relations (diplomatiques)", a de son côté commenté le professeur Peter Mandaville, de l'université George Mason (États-Unis). "Sur le court terme il me semble évident que l'Égypte, vu sa situation économique, a désespérément besoin d'investissements chinois consistants", a ajouté cet expert de l'Égypte.
Plusieurs grands projets industriels et technologiques doivent être discutés lors de la visite de M. Morsi en Chine. Selon Nabil Abel Hamid, assistant du ministre égyptien du Plan, des mémorandums doivent être signés pour sept grands projets dont une centrale électrique à Kom Ombo, en Haute-Égypte, 27 silos à grains, une usine de dessalement de l'eau de mer à Marsa Matrouh (Nord), des boulangeries industrielles, ou encore le développement de l'internet haut débit.
L'Égypte va d'après lui également proposer à la Chine d'étudier la réalisation d'un train à grande vitesse qui mettrait Le Caire à 40 minutes d'Alexandrie (Nord), la deuxième ville du pays, et pourrait se prolonger en Haute-Égypte. Le porte-parole de M. Morsi, Yasser Ali, a quant à lui déclaré que l'objectif était "d'attirer davantage d'investissements chinois en Égypte, car ils ne correspondent pas aux excédents" dégagés par l'économie chinoise.
Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays s'est élevé en 2011 à 9 milliards de dollars, l'Égypte exportant pour 1,5 milliard vers la Chine, et important pour 7,5 milliards depuis ce pays, selon des chiffres gouvernementaux égyptiens.
AFP/VNA/CVN