La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre canadien Stephen Harper à Gatineau, le 15 août à |
Elle a été accueillie par le ministre des Affaires étrangères John Baird. Mme Merkel, qui est accompagnée d'une délégation comptant cinq économistes, devait dîner en privé avec le Premier ministre canadien Stephen Harper, dans sa résidence d'été au bord du lac Mousseau, à Gatineau, près d'Ottawa.
De sources canadiennes, ce dîner devait être l'occasion pour les deux dirigeants d'avoir une conversation à bâtons rompus dont la durée pourrait aller jusqu'à deux heures. Les entretiens officiels, suivis d'une conférence de presse, étaient programmés pour le 16 août à Ottawa.
L'Allemagne et le Canada cherchent à venir à bout des derniers obstacles sur le chemin de l'accord de libre-échange en préparation entre Ottawa et l'Union européenne, pour le conclure avant la fin de l'année.
Mais les obstacles concernant la propriété intellectuelle, les marchés publics, les brevets pharmaceutiques et certains aspects du secteur des services rendent cette dernière phase de négociations bien épineuse. Sur la question des marchés publics, les provinces canadiennes craignent la concurrence des entreprises européennes. Quant à la crise européenne, l'Allemagne a dû mettre la main au portefeuille pour secourir l'euro, tandis que le Canada refuse par principe d'y contribuer.
Son ministre des Finances, Jim Flaherty, a confirmé cette position le 15 août, quelques heures avant l'atterrissage de Mme Merkel à Ottawa. "Il n'est pas nécessaire que le Canada consacre ses ressources à aider à résoudre le problème européen, vu que les pays européens comptent parmi les plus riches au monde", a-t-il dit aux journalistes.
Le ministre a aussi estimé que l'Europe "n'avait pas fait assez" et "doit faire plus" en matière d'endettement. La situation de l'autre côté de l'Atlantique présente un risque pour le Canada, a-t-il jugé. "Des vents contraires soufflant en continu de l'étranger pourraient facilement nous faire dévier de notre cap". À l'issue de sa visite à Ottawa, la chancelière se rendra le 16 août à l’après-midi à l'Université Dalhousie à Halifax, sur la côte atlantique du Canada.
AFP/VNA/CVN