Malgré les menaces d'un effondrement imminent des négociations lancées le 22 septembre à Washington, les États-Unis ont assuré par la voix de la secrétaire d'État, Hillary Clinton, croire qu'une "issue positive était possible et nécessaire". Mais Mme Clinton, qui devait rencontrer hier à New York, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a réitéré l'opposition de son pays aux "mesures unilatérales" décidées par les protagonistes, estimant que les négociations étaient "le seul moyen de résoudre toutes les questions associées au conflit".
M. Abbas a donné instruction au représentant palestinien à l'ONU de réclamer une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur la colonisation "rampante à Jérusalem et en Cisjordanie" occupée, selon son porte-parole Nabil Abou Roudeina.
Israël a balayé les objections des Palestiniens et de la communauté internationale à ses projets de construction de 1.300 logements dans des quartiers de colonisation juive à Jérusalem-Est, dévoilés lundi pendant la visite aux États-Unis de M. Netanyahu.
Avant même que ce projet ne soit rendu public, les pourparlers étaient déjà interrompus depuis l'expiration le 26 septembre d'un moratoire israélien sur les nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie, qui ne portait pas sur Jérusalem-Est.
Les Palestiniens réclament pour reprendre les négociations un nouveau moratoire, auquel se refuse Israël. Washington, qui s'est dit "profondément déçu" par la poursuite de la colonisation à Jérusalem-Est, tente de ramener les deux parties à la table des négociations.
Le 8 octobre à Syrte (Libye), la Ligue arabe a accordé à l'administration américaine pour régler le différend sur la colonisation un délai courant jusqu'à sa prochaine réunion sur le processus de paix, qui devrait se tenir avant fin novembre, selon des responsables palestiniens.
Les dirigeants israéliens ont répété le 10 novembre sur tous les tons qu'il n'était pas question de freiner la construction juive à Jérusalem-Est pour complaire à la communauté internationale. "Il n'y a pas eu de gel de la construction à Jérusalem, et il n'y aura pas un tel gel, telle est la politique des gouvernements israéliens depuis 40 ans", a dit à la radio publique Tzvi Hauser, secrétaire du cabinet qui accompagne M. Netanyahu aux États-Unis.
La communauté internationale, qui considère que la question de Jérusalem doit être traitée dans le cadre d'un règlement de paix final et ne reconnaît pas l'annexion par Israël du secteur oriental de la ville, exhorte les deux parties à s'abstenir de toute action "unilatérale" dans la Ville sainte.
AFP/VNA/CVN