Mouvement social à l'OIT contre la précarité

L'Organisation internationale du travail (OIT), agence onusienne chargée de promouvoir les droits sociaux, faisait face le 10 novembre à un rare mouvement de ses fonctionnaires à l'échelle mondiale contre les emplois précaires.

Dans un communiqué appelant à une "action mondiale", le syndicat des salariés du Bureau international du travail (BIT), le secrétariat de l'OIT dont le siège est à Genève, demande à l'organisation de "mettre en pratique ce qu'elle prêche dans le monde".

"Alors que nous, le personnel et les chercheurs de l'OIT, écrivons et voyageons dans le monde entier pour promouvoir le dialogue comme réponse à la crise financière mondiale, ici (à l'OIT), chez nous nos propres droits sont érodés", souligne le syndicat.

Entre 500 à 600 employés ont participé à une assemblée générale suite à l'échec des négociations avec la direction sur "l'usage inapproprié de contrats précaires" et d'abus dans les procédures de recrutement, a indiqué Christopher Land-Kazlauskas, porte-parole du syndicat.

Des salariés de l'OIT ont manifesté devant la salle où devait se tenir une réunion du conseil d'administration de l'organisation, qui a finalement été reportée.

Le syndicat a fixé la date butoir du 16 novembre pour obtenir une réponse de la direction concernant ses revendications, a souligné le porte-parole.

"Si nous n'obtenons pas de réponse, nous passerons à l'étape suivante" notamment "d'éventuelles actions de grève", a-t-il ajouté.

Syndicat et direction du personnel divergent quant aux procédures de recrutement et sélection, les représentants des employés critiquant notamment une utilisation croissante des contrats à court terme; Le syndicat a décidé de convoquer une réunion générale le 10 novembre face au blocage de discussions avec le secrétariat de l'OIT sur ces questions.

"Un certain nombre d'actions vont être menées, certains ont déjà voté la grève, d'autres auront des actions peut être moindres mais (...) cette action sera globale et mondiale", a déclaré la vice-présidente du syndicat, Catherine Comte, à la radio suisse.

Dans un communiqué, le BIT a souligné qu'il était la seule organisation onusienne à avoir conclu un accord sur le droit à la négociation collective.

L'accord conclu en 2000 avait une validité initiale de deux ans. "Depuis 2002, et malgré de nombreuses réunions et la constitution de plusieurs groupes de travail, il n'a pas été possible de parvenir à renégocier cet accord", explique le BIT. "L'Administration souhaiterait se donner encore une année pour tenter une négociation", ajoute-t-il.

L'OIT est une organisation tripartite de l'ONU composée de représentants des employeurs, des États et des travailleurs venant des 183 États membres. Son secrétariat, le BIT, emploie 2.800 personnes.

AFP/VNA/CVN

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