Irak : un accord sur le partage du pouvoir conclu

Les dirigeants irakiens ont trouvé le 10 novembre un accord sur le partage du pouvoir, ouvrant la voie à une résolution de la crise politique qui paralyse le fonctionnement des institutions depuis huit mois, ont annoncé le 11 novembre des responsables des deux principales listes.

"Un accord sur la répartition du pouvoir a été conclu et le parlement doit se réunir aujourd'hui à 15h00 (12h00 GMT) et élire Oussama al-Noujaifi à sa présidence", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Ali al-Dabbagh.

M. Noujaifi est un des députés sunnites du Bloc irakien, la liste de l'ex-chef du gouvernement Iyad Allawi qui a devancé l'Alliance de l'État de droit (AED) du Premier ministre Nouri al-Maliki lors des élections du 7 mars.

Son élection à la présidence du parlement devrait ouvrir la voie à la reconduction à la présidence de la République par les 325 députés du chef kurde Jalal Talabani, qui lui-même désignera le Premier ministre chargé de former le gouvernement.

La porte-parole du Bloc irakien, Intissar Allawi, a confirmé qu'un accord avait été trouvé mercredi lors des négociations entre les différents dirigeants politiques au domicile à Bagdad du président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barzani. "Je peux confirmer qu'il y a eu un accord le 11 novembre soir, mais je ne peux pas en donner les détails", a-t-elle dit. "Mais je peux vous dire que de bonnes choses se préparent", a-t-elle ajouté. "Les dirigeants du Bloc irakien doivent se réunir aujourd'hui, avant la session du parlement prévue à 15h00", a-t-elle indiqué.

On a indiqué de source parlementaire qu'un comité avait été formé par des représentants des différents groupes pour tenter de résoudre les problèmes épineux en suspens.

Entamées lundi à Erbil, capitale du Kurdistan, les négociations se sont poursuivies mardi et mercredi à Bagdad. Les dirigeants des principaux courants irakiens tentaient de surmonter les profondes divergences sur la répartition des postes pour élaborer un accord politique permettant aux députés d'élire le 11 novembre leur président, étape indispensable au déblocage de la crise.

Favori pour diriger le nouveau gouvernement que les Irakiens attendent depuis huit mois, M. Maliki avait affirmé son autorité mercredi matin en se disant déterminé "à ne pas permettre aux conspirateurs de revenir et mettre la main sur tout ce que nous avons accompli".

"Le complot a presque réussi dans les mois ayant précédé les élections", avait-il ajouté, dans une allocution télévisée.

Fort du soutien massif de la minorité sunnite, le Bloc irakien est parvenu à sortir en tête du scrutin, avec 91 sièges, soit deux de plus que l'AED, en raison notamment de l'éparpillement des voix de la majorité chiite entre différentes listes.

Mais M. Maliki a attaqué les négociations de cette semaine en position de force car il dispose, grâce au ralliement de plusieurs groupes, du plus vaste soutien au parlement.

M. Dabbagh avait fait état samedi dernier d'un accord entre l'Alliance nationale, regroupement de formations chiites auquel appartient M. Maliki, et l'Alliance kurde, en vertu duquel le kurde Jalal Talabani serait maintenu dans ses fonctions de président de la République et M. Maliki resterait Premier ministre.

AFP/VNA/CVN

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