Le G20 s'ouvre à Séoul sur fond de tensions

Le 5e Sommet des pays riches et émergents du G20 s'est ouvert le 11 novembre à Séoul (Corée du Sud) sur fond de tensions entre plusieurs pays, dont les États-Unis et la Chine, sur les taux de changes, selon les organisateurs.

La réunion a débuté par un dîner de travail autour d'une table où ont pris place les chefs d'État et de gouvernement, dont l'Américain Barack Obama et le Chinois Hu Jintao, accueillis par leur homologue sud-coréen Lee Myung-Bak.

Ils seront au complet aujourd'hui, avec l'arrivée prévue du Français Nicolas Sarkozy, représenté hier soir par la ministre de l'Économie, Christine Lagarde.

Les discussions porteront sur les moyens à mettre en oeuvre pour corriger les grands déséquilibres économiques mondiaux à la suite de la crise économique de 2008.

Les États-Unis sont au centre des critiques, depuis l'injection par la Réserve fédérale américaine, la semaine dernière, de 600 milliards de dollars de liquidités pour relancer l'économie.

Cette mesure provoque aussi un affaiblissement du billet vert, au vif mécontentement des partenaires commerciaux des États-Unis.

Les dirigeants du G20 ont appelé à des efforts pour promouvoir le redressement économique mondial, lors de leurs discours prononcés devant les participants du Sommet d'affaires du G20.

Le sommet d'affaires s'est tenu un prélude au Sommet du G20 de Séoul et a réuni les patrons des plus grandes entreprises du monde, provenant des États-Unis, de Chine, de Russie, de France, de Grande-Bretagne, du Brésil et d'Allemagne. S'exprimant lors de la session plénière d'ouverture de ce sommet, le président sud-coréen Lee Myung-bak a salué le rôle joué par le secteur privé dans la relance économique, ajoutant qu'il est essentiel de laisser les entreprises diriger la croissance économique. "Pour relancer l'économie, les entreprises doivent être perçues comme l'acteur le plus important", a affirmé M. Lee devant environ 120 chefs des plus grandes entreprises du monde, issues tant des pays développés que des pays en développement.

Le président russe Dmitri Medvedev, s'exprimant lors d'une table ronde intitulée "Commerce et investissement" organisée à l'occasion du Sommet d'affaires, a affirmé qu'il est important de raviver les petites et moyennes entreprises (PME) pour stabiliser l'économie.

Quant au président sud-africain Jacob Zuma, il a appelé à la mise en place de "règles bien élaborées" pour l'économie mondiale et de méthodes simples et transparentes pour les appliquer.

La chancelière allemande, Angela Merkel, a souligné que le moment pour les pays d'entamer les discussions sur une stratégie de relance mondiale est venu, car les dépenses gouvernementales réduites n'empêcheront pas la croissance.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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