Près d'un an après l'arrivée au pouvoir de la majorité socialiste, M. Papandréou a pour l'essentiel élargi son équipe, refondant et redistribuant les ministères, renforcés pour les secteurs-clés par l'arrivée de secrétaires d'État et ministres adjoint.
La nouvelle équipe compte ainsi 48 membres, dont 17 ministres, contre 36 pour la précédente.
Georges Papaconstantinou garde son poste-clé des Finances, chargé du redressement financier que le pays. La Grèce croule sous les dettes et s'est engagée à mener ce redressement en échange de son sauvetage de la faillite par un prêt de 110 milliards d'euros sur 3 ans de l'Union européenne et du Fonds monétaire international.
Alors que la Grèce se débat dans la récession, M. Papandréou a confié à son bras droit et ministre d'État, Haris Pampoukis "la responsabilité des investissements", a indiqué M. Pétalotis.
L'ex-ministre adjoint aux Affaires étrangères, Dimitris Droutsas, succède à M. Papandréou à la tête de ce portefeuille.
Comme le réclamaient les armateurs grecs, le ministère des Affaires maritimes, précédemment aboli, a été rétabli et attribué à Iannis Diamantidis. Un autre pilier du gouver- nement, Michalis Chryssohoïdis, troque son portefeuille de la Protection du citoyen, en charge de la police, pour le ministère de l'Économie et de la Compétitivité.
Crédité du succès de la sécurisation des Jeux olympiques de 2004 et d'avancées contre l'extrémisme local, il devra relancer la machine économique, à la place de Louka Katseli, contestée depuis des mois à ce poste, et qui se voit confier le ministère de l'Emploi et de l'Assurance sociale.
Son prédécesseur à ce poste, Andréas Loverdos, prend en charge la Santé et solidarité sociale, après avoir piloté une impopulaire réforme des retraites généralisant à 65 ans l'âge légal de départ, votée en juillet.
Yannis Ragoussis, membre de la garde rapprochée de M. Papandréou, conserve son ministère de l'Intérieur, voué à devenir "une structure centrale de direction (...) pour élaborer une planification stratégique" du travail gouvernemental, a souligné M. Pétalotis.
Les autres grands postes sont inchangés. La seule partante est la ministre du Développement agricole, Katérina Batzeli, qui paie son refus de se présenter au prochain scrutin régional du 7 novembre.
Déclenché par le départ de 3 secrétaires d'État désignés dimanche comme candidats aux prochain scrutin régional, ce remaniement était attendu par les analystes.
Le gouvernement doit garder le cap du redressement, alors que la cure d'austérité -d'une sévérité inédite- lancée au printemps alimente la tension sociale.
AFP/VNA/CVN