Le Premier ministre de la Grande-Bretagne en visite aux Pays-Bas et en France

Le Premier ministre de la Grande-Bretagne, David Cameron, a entamé jeudi 28 mai aux Pays-Bas et en France une grande tournée européenne pour défendre son plan de réforme de l'UE, préalable à un référendum sur l'appartenance britannique au club des 28.

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Le premier interlocuteur rencontré lors de cette offensive diplomatique, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, est un allié sur lequel David Cameron espère pouvoir compter avant de soumettre au pays d'ici la fin 2017 le choix entre le maintien dans l'UE ou le "Brexit" (pour "British exit").

Après avoir déjeuné avec M. Rutte jeudi 28 mai, le Premier ministre britannique s'est rendu à Paris, où il doit diner à l'Élysée avec le président français François Hollande, et le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. Cette deuxième étape s'annonce plus délicate.

Le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte (droite), et son homologue britannique David Cameron, le 28 mai aux Pays-Bas.

Le Premier ministre britannique, favorable au maintien de son pays dans une union réformée, aspire notamment à rapatrier certains pouvoirs au nom de la souveraineté du Parlement britannique et à durcir les conditions d'accès aux aides sociales pour les ressortissants de l'UE.

"Grandes inquiétudes du peuple britannique"

"Le Premier ministre est catégorique en disant à nos partenaires européens que si nous ne sommes pas capables de répondre aux grandes inquiétudes du peuple britannique, nous ne gagnerons pas le référendum", a averti le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, jeudi 28 mai.

"Nous nous attendons à ce que certains de nos partenaires soient réticents au départ des négociations car c'est comme ça que fonctionnent les négociations. Mais nous sommes très confiants dans nos capacités à négocier des réformes significatives cet été ou, au besoin, cet hiver", a-t-il ajouté.

Les Britanniques devront répondre à la question "Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l'UE ?". Au Pays de Galles, elle sera posée en gallois, autre langue officielle de la région.

Cette formulation positive, qui place les europhiles dans le camp du "oui", a été immédiatement critiquée par le parti europhobe et populiste Ukip. Il la juge biaisée en faveur du maintien dans l'UE.

La façon dont la question est formulée est "juste et très facile à comprendre", a rétorqué David Lidington, le secrétaire d'État britannique chargé de l'Europe.

"Le plus tôt sera le mieux"

La consultation se tiendra au plus tard le 31 décembre 2017 mais pourrait être organisée dès l'année prochaine. C'est la première fois depuis 40 ans que le peuple britannique s'exprimera sur la place du Royaume-Uni dans l'UE, le seul référendum sur la question remontant à 1975.

Sur le calendrier, M. Lidington a indiqué que "l'état d'esprit du gouvernement britannique est, dans un sens, le plus tôt sera le mieux (...) mais aussi que cela ne doit pas être au détriment du fond". "Il est plus important de faire les choses bien que de les faire rapidement", a-t-il souligné.

Longtemps hostile à la consultation, le parti travailliste d'opposition s'est finalement rallié à l'initiative mais il tentera d'inclure les 16-17 ans dans la consultation et fera résolument campagne pour le "oui".

Le Premier ministre britannique poursuit vendredi 29 mai on offensive diplomatique en se rendant à Varsovie pour rencontrer la Première ministre polonaise, Ewa Kopacz, et à Berlin pour un déjeuner de travail avec la chancelière allemande, Angela Merkel.

AFP/VNA/CVN

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