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Le discours du Premier ministre chinois Li Qiang est diffusé sur un écran lors de la cérémonie d'ouverture de la Foire internationale des importations de Chine à Shanghai, le 5 novembre 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Chine vise une croissance de son produit intérieur brut (PIB) d’environ 5% cette année, mais la reprise économique après la pandémie reste lente. La croissance du troisième trimestre (juillet-septembre) a marqué sa plus faible performance en un an et demi.
Pour soutenir l’activité, le gouvernement a déjà mis en place des mesures comme des baisses de taux d’intérêt et une assouplissement des restrictions sur l’achat de logements. Toutefois, de nombreux analystes ont exprimé des doutes concernant l'absence d’un plan de relance global, chiffré et détaillé.
Lors de la cérémonie d’ouverture de la Foire internationale des importations de Chine (CIIE) à Shanghai, Li Qiang a déclaré : "Nous sommes pleinement confiants dans la réalisation des objectifs de cette année et dans la croissance de l’économie chinoise à venir". Il a aussi indiqué que, bien que l'économie soit confrontée à des pressions baissières, il reste des marges de manœuvre pour des mesures budgétaires et monétaires.
Signes d'une reprise partielle
L’optimisme sur les marchés chinois, qui avaient espéré un grand plan de relance, a récemment été tempéré. Toutefois, des indicateurs économiques montrent quelques signes de reprise. En octobre, l’activité des usines a enregistré une croissance pour la première fois depuis avril. Les services ont également connu une accélération de leur activité, selon un indice indépendant publié par S&P Global et le média Caixin. Li Qiang a souligné que les principaux indicateurs économiques ont montré "un rebond global" et que "la confiance du marché a sensiblement augmenté".
Malgré ces signaux positifs, la Chine continue de faire face à des tensions commerciales croissantes avec ses principaux partenaires, notamment l’Union européenne (UE) et les États-Unis. Li Qiang a affirmé que la Chine restait ouverte aux investissements étrangers, mais a mis en garde contre le protectionnisme croissant, notamment en dénonçant les pratiques commerciales unilatérales qu’il considère comme "des comportements malhonnêtes" qui perturbent les règles internationales.
Depuis mi-octobre, Pékin exige des cautions douanières pour les importateurs européens, et a lancé des enquêtes antidumping sur le porc et les produits laitiers importés d’Europe.
La France, qui a soutenu l’imposition des surtaxes européennes, est particulièrement ciblée par ces mesures, notamment en ce qui concerne le cognac. La ministre française au Commerce extérieur, Sophie Primas, a indiqué que les négociations avec la Chine restaient ouvertes, tout en n’excluant pas des contre-mesures.
AFP/VNA/CVN