"Notre navire Enrico Ievoli a été détourné à l'aube", a indiqué la compagnie Marnavi dans un communiqué sur son site Internet. Le navire, un chimiquier présenté dans un premier temps comme un pétrolier, transporte en fait 15.000 tonnes de soude caustique.
"Le navire a été attaqué" alors qu'il était en route pour la mer Méditerranée après avoir quitté Fujaïrah (Émirats arabes unis), a précisé par téléphone l'armateur, Domenico Ievoli, ajoutant que l'équipage était composé de "six Italiens, cinq Ukrainiens et sept Indiens".
"Les pirates sont à bord, mais nous allons tous bien", a déclaré le commandant du Ievoli, Agostino Musumeci, au cours d'une conversation téléphonique avec l'armateur.
"D'après nos informations, le Ievoli est actuellement en route pour une destination inconnue, que nous présumons être la Somalie", a dit l'armateur.
Une longue réunion de l'unité de crise du ministère italien des Affaires étrangères s'est tenue le 27 décembre avec l'armateur napolitain, "pour mettre au point les prochaines étapes à entreprendre".
Cette cellule de crise travaille "en contact systématique" avec la marine militaire, a précisé le ministère qui a indiqué qu'elle avait aussi des contacts constants avec les familles des membres d'équipage.
Les détournements de navires par des pirates somaliens sont fréquents dans cette région.
Le 21 décembre, le pétrolier italien Savina Caylyn avait été libéré près de onze mois après avoir été détourné par des pirates somaliens. Selon plusieurs quotidiens italiens citant le site Somalia Report, une rançon de 11,5 millions de dollars aurait été versée pour obtenir la libération du navire et de son équipage.
Un mois plus tôt, le navire italien Rosalia D'Amato et ses 21 membres d'équipage -quinze Philippins et six Italiens-, capturés le 21 avril par des pirates somaliens en mer d'Arabie, au large d'Oman, avaient été eux aussi libérés.
AFP/VNA/CVN