À un mois du Sommet du G20 à Pittsburgh, aux États-Unis, les mesures proposées par la France pour sortir de l'actuelle crise financière ont dominé le discours de politique étrangère de M. Sarkozy. "Je n'accepterai pas que ceux qui nous ont plongés dans la crise, la plus grave depuis 1930, soient autorisés à recommencer comme avant, la France ne l'acceptera pas. Chacun devra prendre sa responsabilité", a lancé le chef d'État français, en référence à la rémunération des opérateurs des banques françaises.
"À Londres, nous avons édicté des principes. Ces principes seront appliquées et renforcées... La France appliquera, sans attendre, les règles les plus strictes qui existent sur le plan international en matière de bonus, a-t-il indiqué, affirmant que le pays veut "poser la question de la limitation du montant des bonus" lors du G20.
À part les réformes du secteur financier, le réchauffement climatique est également au menu des discussions du G20 à Pittsbourgh, en vue de la conférence sur le climat de Copenhague. Le chef de l'État français a appelé les dirigeants du monde entier à agir tout de suite, car "tout retard dans l'action sera irrattrapable".
Si l'Europe a "su répondre pleinement aux demandes établies par les scientifiques unanimes", elle reste la seule, a déploré M. Sarkozy, tout en exhortant les autres pays industrialisés, États-Unis en tête, à préciser leurs objectifs. Selon lui, faute d'une implication américaine forte, "jamais les grands pays émergents n'accepteront un accord".
Il a par ailleurs plaidé pour la création d'"une organisation mondiale de l'environnement" afin d'appliquer les conclusions de Copenhague.
Sur le dossier énergétique, M. Sarkozy a évoqué le prix de l'énergie, celui de pétrole en particulier, qui connaît depuis un an des hauts et des bas. Selon lui, favoriser l'accès au nucléaire civil permettrait de "répondre au défi énergétique mondial".
À cette fin, a-t-il annoncé, la France organisera "dans les prochains mois" et en liaison avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) une conférence "pour aider à définir ce chemin avec les acteurs internationaux du nucléaire civil".
Le président Sarkozy a enfin souhaité que 2010 marque "l'achèvement d'une rénovation profonde" des relations entre la France et l'Afrique. D'ici fin décembre, "les accords de défense qui nous lient à 8 pays africains auront été renégociés", a-t-il ajouté.
XINHUA/VNA/CVN