M. Zelaya a passé plusieurs heures au poste de Las Manos où il avait fait le 24 juillet une brève incursion au Honduras mais a circulé aussi en voiture le long de la frontière.
Annonçant son intention de revenir, voire de camper quelques jours à la frontière, il a regagné en début de soirée le village d'Ocotal, au Nicaragua, où il avait passé la nuit précédente.
Les partisans de M. Zelaya qui manifestaient le 24 juillet au Honduras à El Paraiso, à 10 km de la frontière, où ils étaient bloqués par la police et l'armée, ont dénoncé la mort d'un des leurs, arrêté par la police et dont le corps a été découvert le 25 juillet, près d'un champ.
La police, qui avait lancé des grenades lacrymogènes pour contenir les manifestants, a nié avoir tué le jeune homme.
Des centaines de ses partisans sont revenus l'attendre le 25 juillet, là où il avait fait quelques pas la veille en territoire hondurien, sans être arrêté comme il en est menacé.
Ils ont bravé le couvre-feu, à nouveau prolongé jusqu'au 26 juillet 06h00 locales (12h00 GMT), et malgré quelque 3.000 militaires et policiers déployés pour les contenir.
Le chef du régime de facto de Tegucigalpa, Roberto Micheletti, avait qualifié le 24 juillet d'"irresponsable" la démarche de Manuel Zelaya et affirmé que s'il "rentrait au Honduras il serait, comme le veut la Constitution, arrêté par la police nationale et non par les militaires", pour trahison et corruption.
M. Zelaya était parti le 23 juillet de Managua, au lendemain de l'échec d'ultimes négociations entre les 2 parties au Costa Rica, le gouvernement de facto refusant toujours son retour au pouvoir.
Les États-Unis, qui ont fermement soutenu cette médiation, ont jugé la tentative de retour au Honduras du président Zelaya "imprudente", par l'intermédiaire de la secrétaire d'État, Hillary Clinton.
AFP/VNA/CVN