Le nouveau ministre japonais de l'Industrie, Toshimitsu Motegi, le 27 décembre à Tokyo. Photo : AFP/VNA/CVN |
Parallèlement, il a promis que les énergies renouvelables seraient utilisées au maximum de même que devront être poursuivies autant que possible les économies de ressources naturelles. "Les réacteurs ne redémarreront pas tant que leur sécurité ne sera pas assurée par l'autorité indépendante de régulation, sur la base de connaissances scientifiques", a expliqué le ministre du nouveau gouvernement de droite lors d'une conférence de presse. "En revanche, à partir du moment où celle-ci juge un réacteur sûr, le gouvernement en tiendra compte et décidera alors de le relancer en prenant ses responsabilités", a-t-il ajouté.
De la même façon, sur la poursuite de la construction de réacteurs, la décision sera prise en fonction des études de sûreté diligentées par des spécialistes. Le précédent gouvernement de centre-gauche, conduit par Yoshihiko Noda, avait fait part de sa volonté de réduire à néant l'usage de l'énergie nucléaire au cours des années 2030, une perspective qui n'est pas celle du nouveau gouvernement.
Avant d'afficher cette position, M. Noda avait cependant autorisé la remise en service de deux unités, à Oi (ou Ohi, Ouest), seuls réacteurs du Japon actuellement actifs sur un parc de 50 unités, les 48 autres étant maintenus à l'arrêt pour des examens supplémentaires de sûreté.
Toutefois, le Parti Libéral-Démocrate (PLD) de Shinzo Abe juge que le Japon peut difficilement se passer de l'énergie nucléaire pour des raisons économiques. Le PLD, formation de droite, a remporté une très large victoire aux élections législatives anticipées du 16 décembre, en dépit de l'aversion de la population japonaise pour l'énergie atomique depuis l'accident survenu à la centrale de Fukushima à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars 2011.
AFP/VNA/CVN