La couverture de la dernière impression datée du 31 décembre, du magazine Newsweek. |
La couverture de la dernière impression datée du 31 décembre, du magazine Newsweek. |
Le "hashtag" ou #, symbole par excellence du réseau social Twitter, représente l'importance qu'a pris Internet ces dernières années comme source d'information, créant une situation très difficile pour la presse écrite, notamment en terme de revenus publicitaires.
Après avoir lutté pour sa survie, le deuxième hebdomadaire américain d'informations après Time, n'a pas surmonté la chute de ses ventes et de ses revenus publicitaires face au déplacement des lecteurs vers les contenus Internet gratuits. Pour la dernière impression datée du 31 décembre, la célèbre patronne du magazine, Tina Brown, a choisi une photo aérienne du siège de Newsweek à New York, en noir et blanc.
Pour commenter sur cette fin d'une ère, l'ancienne directrice du New Yorker s'est empressée d'aller... sur Twitter : "Doux et amer! Souhaitez-nous bonne chance!", écrit-elle. Le magazine, qui a souvent opté pour des Unes audacieuses, marquantes et parfois controversées, a été vendu pour un dollar symbolique en 2010 par le groupe Washington Post à un milliardaire californien, Sidney Harman, avant d'être en partie revendu au conglomérat de l'internet IAC.
Newsweek a fusionné en 2010 avec le site The Daily Beast, dont Tina Brown est aussi directrice de la rédaction. Celle-ci a écrit dans le dernier numéro que "parfois, le changement n'est pas seulement bon, il est nécessaire". Elle avait annoncé en octobre l'arrêt du magazine papier au profit d'une édition 100% numérique, pour appareils portables et tablettes, qui s'appellera Newsweek Global.
Se basant sur des études qui montrent que 39% des Américains lisent les informations en ligne, elle a estimé à cet égard que Newsweek avait atteint "un point de bascule à partir duquel nous pouvons toucher plus efficacement nos lecteurs grâce à un format tout digital".
AFP/VNA/CVN