Le roi Abdallah II de la Jordanie (droite) et le Premier ministre Nouri al-Maliki, le 24 décembre à Amman. Photo : Xinhua/VNA/CVN |
"Il a été décidé de construire un oléoduc à travers la Jordanie jusqu'au port d'Aqaba pour exporter le pétrole irakien (...) et satisfaire les besoins de la Jordanie (en matière de) pétrole brut", a déclaré M. Maliki aux journalistes, précisant que cela "mettrait fin au transport de pétrole brut par camion-citerne".
L'oléoduc permettrait de transporter un million de barils de pétrole par jour, selon l'agence de presse officielle Petra. Le Premier ministre jordanien Abdallah Nsour, qui a rencontré M. Maliki le 24 décembre, a salué l'accord, affirmant que les deux pays avaient "besoin l'un de l'autre", la Jordanie étant "importante pour le commerce de l'Irak et l'exportation de son pétrole".
L'Irak a également accepté "de mettre en application un accord de 2009 visant à établir une zone-franche entre les deux pays", et à "augmenter la capacité (de transport de ses) gazoducs" vers la Jordanie pour "assurer les besoins de la Jordanie (en matière) de gaz naturel", selon Petra. Lors de sa visite, M. Maliki a rencontré également le roi Abdallah II de la Jordanie.
La Jordanie importe 95% de ses besoins en énergie. Une hausse de 53% du prix du gaz domestique et de 12% de l'essence avait provoqué en novembre des manifestations qui ont parfois dégénéré en violences. L'Irak a des réserves prouvées de 143,1 milliards de barils de pétrole, et 3.200 milliards de mètres cubes de gaz naturel, qui sont parmi les plus importantes du monde.
Les exportations de brut constituent une très large part des revenus du gouvernement, et Bagdad cherche à augmenter nettement la production et la vente dans les années à venir, pour financer la reconstruction du pays et de son économie dévastés par la guerre. Le royaume hachémite importe près de 10.000 barils de pétrole irakien par jour à un prix inférieur à celui du marché, et a récemment décidé de faire passer ses importations à 15.000 barils par jour.
AFP/VNA/CVN