>>La police ne peut obliger Apple à débloquer un iPhone
Le smartphone dispose d'une fonction de sécurité qui efface les données après dix tentatives infructueuses de déverrouillage. |
Dans une requête judiciaire en réponse au recours déposé par Apple il y a près de deux semaines, le ministère de la Justice a accusé la société de la Silicon Valley d'avoir "délibérément augmenté les barrières technologiques" afin de bloquer l'accès à un iPhone 5c utilisé par Syed Farook, qui, avec son épouse Tashfeen Malik, avait abattu 14 personnes le 2 décembre dernier à San Bernardino, en Californie, avant d'être tués par la police.
Apple a demandé le 25 février à la juge du tribunal du district de Californie centrale, Sheri Pym, de revenir sur sa décision du 16 février selon laquelle l'entreprise technologique devait aider le FBI à accéder au téléphone appartenant au comté de San Bernardino, où Syed Farook était employé au département de la Santé publique.
Le smartphone dispose d'une fonction de sécurité qui efface les données après dix tentatives infructueuses de déverrouillage.
Le PDG d'Apple, Timothy Cook, a d'abord répondu à cette décision en publiant une lettre ouverte sur le site Internet de l'entreprise quelques heures après, en qualifiant cette demande du gouvernement de "mesure sans précédent" menaçant la sécurité des usagers d'Apple. Depuis, Apple et le ministère américain de la Justice se livrent bataille dans la cour de l'opinion publique.
Le ministère américain de la Justice a déclaré jeudi 10 mars que la rhétorique d'Apple était fausse. Le 19 février, le ministère avait déposé une requête en vue de contraindre Apple à respecter le verdict du tribunal et accusé l'entreprise de refuser d'aider le FBI par souci de marketing. Les deux parties doivent comparaître devant le tribunal du district de Californie centrale le 22 mars.