Le propriétaire d'une VW truquée ne peut pas la rendre, estime un juge allemand

Les concessionnaires Volkswagen ne sont pas tenus de reprendre les véhicules achetés chez eux dont le moteur a été truqué, a estimé le 2 mars un juge allemand, dans le premier procès en Allemagne lié au "dieselgate".

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Le logo des voitures Volkswagen chez un distributeur américain de Woodbridge, en Virginie.

Ce procès à Bochum, dans l'ouest de l'Allemagne, oppose le propriétaire d'une VW Tiguan au concessionnaire à qui il l'a achetée.

Depuis qu'il sait que sa voiture est l'une des 11 millions dans le monde dont le groupe Volkswagen a trafiqué le moteur pour la faire passer pour moins polluante qu'elle n'est, le plaignant demande au vendeur de lui rembourser la voiture et de la reprendre, ou au moins de déduire sa valeur du prix d'achat d'une nouvelle.

Le juge Ingo Streek, qui présidait une première audience le 2 mars a toutefois estimé que la voiture était certes défectueuse, mais ne présentait pas de défaut "majeur" et surtout pouvait toujours être utilisée "sans restrictions". En outre, Volkswagen a promis de remettre aux normes cette année tous les véhicules concernés en Allemagne, a fait valoir M. Streek.

Le concessionnaire et le plaignant sont invités à se mettre d'accord à l'amiable sur une indemnisation. S'ils n'y parviennent pas, le tribunal rendra un jugement le 16 mars.

Ce premier procès dans le pays d'origine de Volkswagen lié à cette affaire retentissante est suivi de près par les vendeurs automobiles.

Une multitude d'autres procès et procédures sont à attendre, en Allemagne et ailleurs, de la part de clients qui s'estiment floués, mais aussi d'actionnaires mécontents -le cours de l'action Volkswagen a dégringolé de 40% en quelques jours suivant l'aveu du trucage-, d'ONG, et des autorités de certains pays, notamment des États-Unis.

Le 2 mars, Volkswagen a indiqué dans un communiqué que les plaintes des actionnaires, qui reprochent à la firme de ne pas les avoir informés à temps du scandale, sont "infondées" : "après un examen minutieux par des experts juridiques internes et externes, (Volkswagen) se voit conforté dans son avis que (son) directoire (...) a rempli de façon réglementaire ses obligations de publicité" lors du scandale des moteurs truqués.

"Dans le cadre (de ce scandale), une incidence sur les cours (des actions) s'est produit lorsque des violations des directives environnementales américaines a été dévoilées", le 18 septembre 2015, par les autorités américaines, indique l'entreprise.

Ce n'est qu'après cette "annonce inattendue" que les dirigeants de Volkswagen ont su que ce scandale allait influer sur les cours, poursuit la firme.

Il leur a fallu ensuite quelques jours pour évaluer les risques de l'affaire et en informer l'opinion publique, le 22 septembre 2015, fait encore valoir Volkswagen, qui indique avoir déposé un "mémoire" développant ces arguments auprès du tribunal de Brunswick (Centre-Nord), qui instruit les plaintes.

Aux État-Unis, près de 200 plaignants venant des 50 États américains ont par ailleurs déposé une plainte collective la semaine dernière.


AFP/VNA/CVN

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