>>L'économie mondiale sur un baril de poudre
>>L'Arabie n'est pas prête à réduire sa production de pétrole
Des hommes d'affaires réunis à Manama, le 25 août 2013. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'abaissement de la note "reflète l'impact de la baisse importante et continue des prix du pétrole", selon un communiqué de l'agence de notation publié vendredi soir 4 mars.
L'examen de Moody's concerne l'Arabie Saoudite, qui a vu sa notation rétrogradée de deux crans à A- le mois dernier, ainsi que les Émirats arabes unis, le Koweït et le Qatar.
L'agence de notation estime que le prix de baril de pétrole devrait avoisiner 33 dollars en 2016, 38 dollars en 2017 et 48 dollars en 2019.
La note de Bahreïn a été abaissée d'un cran à Ba1.
Le pétrole et le gaz représentent 75% des exportations et comptaient entre 2010 et 2014 pour 86% des recettes budgétaires de cet État, qui est un relativement petit pays exportateur, rappelle Moody's.
De son côté, Oman a vu sa note abaissée de deux crans à A1. Pour ce pays, le pétrole et le gaz représentent 90% des recettes budgétaires.
Le sultanat d'Oman est financièrement moins solide, le montant de ses actifs financiers représentant seulement trois années de dépenses, souligne l'agence de notation.
La baisse du prix du pétrole a dégradé les soldes commerciaux, les économies et par conséquent, les profils de crédit des États du Golfe, selon Moody's.
Pour l'Arabie Saoudite, le pétrole représente aujourd'hui 84% des exportations, 40% du produit intérieur brut (PIB) et 62% des recettes budgétaires consolidées.
Avant la chute des cours du pétrole, les revenus tirés de l'or noir représentaient environ 90% de ces mêmes recettes.
Entre 2013 et 2015, les revenus du pétrole du Royaume, en pourcentage du PIB, ont chuté de 23%, tandis que le solde budgétaire est passé d'un excédent de 6,5% du PIB à un déficit de 15%.
Pendant la même période, le solde des échanges courants de l'Arabie saoudite a glissé d'un excédent de 18,2% du PIB à un déficit de 5,7%, souligne Moody's.
Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont été contraints de prendre des mesures d'austérité dont la réduction de leurs subventions en faveur de l'énergie pour contrer la baisse de leurs revenus pétroliers.
Moody's a souligné le mois dernier que ces mesures aideraient à réduire les difficultés budgétaires de ces pays mais ne seraient pas suffisantes pour effacer les déficits nés de la chute des prix du pétrole.
AFP/VNA/CVN