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La directrice de l'OMS, Margaret Chan, le 1er octobre à Genève. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis lundi 13 octobre et jusqu'à samedi 18 octobre, les délégations de 195 pays planchent sur des directives et recommandations de nature à améliorer la lutte contre le tabac.
La directrice de l'OMS, Margaret Chan, a fixé dès le départ le cadre des débats et a mis en garde contre la présence de l'industrie du tabac.
"Les cigarettiers insistent pour faire partie intégrante du débat afin d'apporter des solutions (...) mais octroyer une place à l'industrie du tabac reviendrait à demander à des renards de s'occuper de vos poules", a-t-elle averti. "Ne les laissez pas vous séduire".
Si officiellement, aucun représentant d'un groupe de cigarettiers ne peut participer aux débats, cela ne veut pas dire que des lobbyistes protabac ne sont pas présents dans les couloirs, le hall de l'hôtel, à l'affût d'un délégué à convaincre de ne pas voter les mesures antitabac.
Leur présence a rapidement fait débat. Notamment quand, comme à chaque conférence, ils ont occupé la cinquantaine de places réservées au public pour assister aux sessions plénières de la sixième session de la Conférence des parties à la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (FCTC).
François van der Merwe, président de l'Association internationale des Producteurs du tabac (ITGA), en faisait partie. Lundi 13 octobre, il s'est levé à 06h00 du matin pour arriver tôt à la conférence et obtenir une place dans le public. Mais une heure après le début de la conférence, il a été, avec les autres, conduit hors de la salle après un vote des délégués sur leur expulsion.
AFP/VNA/CVN